Lundi 11 avril

Le revenu et Investir consacrent tous les deux leurs numéros au retour des OPA. Investir devient très clairement haussier et vous conseille de miser sur un CAC à 4500 points d’ici la fin de l’année. Pourquoi un tel optimisme ? L’un des premiers catalyseurs, ce sont les OPA.

En effet, après la bataille boursière que se livre Nyse Euronext et Deutsche Borse, la semaine dernière, on a eu droit à l’OPA amicale de Solvay sur Rhodia, le rachat des minoritaires de SFR par Vivendi et vendredi dernier, l’offre d’achat amicale d’EDF sur sa filiale EDF EN.

Un type d’opération qui constitue un facteur de soutien ou tout du moins d’animation de la cote, et qui devrait selon Investir être le grand thème de 2011. Pourquoi un tel retour des OPA ? D’abord en 2010, les grandes entreprises ont reconstitué leur trésorerie et certaines possèdent désormais beaucoup de cash. En 2011, la visibilité sur l’économie mondiale a progressé, les indicateurs de confiances des ménages et des chefs d’entreprise se redressent ce qui poussent certaines entreprises à investir via de la croissance externe.

Du coup, la rédaction vous soumet quelques idées de titres qui pourraient également faire l’objet d’une OPA que ce soit pour des motivations d’ordre patrimoniale, (le PDG part à la retraite et veut matérialiser sa plus-value), ou pour des raisons stratégiques. Parmi les sociétés qui pourraient faire l’objet d’une opération, Investir retient notamment Air liquide, Altran, Club Med, Latécoère, Medica, Brossard, Maurel et Prom, Meetic, Orpéa, Schneider Electric, Vallourec, Zodiac ou encore Veolia environnement.

On revient sur ce que la Rédaction prédit à sa une, c’est-à-dire un marché parisien à 4500 points. Alors pourquoi un tel pronostic ? Et bien parce que le CAC a progressé de 4.86% depuis le début de l’année et ce malgré le séisme au Japon, l’instabilité géopolitique au Moyen orient, l’envolée des matières premières et du pétrole, les pressions inflationnistes, le retour des crises souveraines avec l’appel à l’aide européenne du Portugal.

Au regard du contexte, les marchés ont plutôt bien résistés face à ces chocs. Plusieurs raisons donc qui tendent à penser que la hausse devrait se poursuivre. D’abord, les montagnes de liquidités injectées par les banques centrales qui sont de plus en plus orientés vers les places du vieux continent, au détriment des places émergentes. Ensuite, parce que le PER actuel pour l’indice parisien est de 10.5 fois les bénéfices attendus, très en deçà de la moyenne historique de 14.5 fois les profits escomptés. Pour toutes ces raisons, les valeurs françaises peuvent s’offrir encore 10% de progression d’ici la fin de l ‘année. Seule ombre au tableau qui pourrait remettre en cause ce scénario idyllique, la menace du pétrole qui pourrait sérieusement peser sur les marges.

Justement, comment profiter de la hausse des cours du pétrole. Le plus simple reste encore de miser sur les producteurs d’or noir qui profitent de l’envolée des cours. Parmi les pétroliers, ils sont à l’achat sur Total et Total Gabon, Royal Dutch Shell, Exxon, Maurel et Prom mais à titre spéculatif tandis qu’ils vous conseillent de rester à l’écart de BP.

Le Revenu consacre aussi son numéro au retour des OPA. Mais avant, il dresse le bilan du premier trimestre sur le CAC qui malgré une accumulation de chocs successifs a engrangé presque 5% depuis le début de l’année. Et l’une des nouveautés de cette année, c’est la rotation sectorielle. D’abord à l’échelle planétaire, les marchés émergents, qui font face à des pressions inflationnistes sont désormais perçus comme plus risqués. Les obligations d’Etats, considérées comme trop chères sont également délaissées. Les actions en profitent d’autant plus que leurs valorisations sont historiquement basses. Le marché a aussi profité d’un climat conjoncturel propice au T1, porté par des indicateurs économiques qui ont repris des couleurs.

Rotation sectorielle du coté de la microéconomie également. Les valeurs à la traine ou malmenée en 2010, à l’instar des bancaires ont pris leur revanche : +22% par exemple pour crédit agricole. La plus forte hausse du SRD, c’est Alcatel Lucent, pourtant la seule société du CAC à avoir enregistré une perte en 2010 et à ne pas distribuer de dividende. Le titre a flambé de 85.8%.

A l’inverse, le luxe, à l’honneur en 2010, sous performe nettement le marché cette année. Le secteur des semi conducteurs et de l’automobile ont été également malmené en raison de la catastrophe naturelle et nucléaire au Japon.

Concernant le chapitre des OPA, il vous conseille de profitez de la prime de 50% offerte par Solvay en apportant vos titres à l’offre. Ils passent à conserver sur Solvay. Le revenu salue le rachat de SFR par Vivendi, payé certes au prix fort, mais Vivendi détient contrôle désormais un pôle qui génère beaucoup de cash. Enfin, principal argument, le groupe va retrouver une dimension spéculative car non seulement la décote de holding devrait se réduire de 10 à 15% mais Vivendi pourrait attirer des investisseurs tentés par un scénario de scission qui permettrait de mieux valoriser les actifs du groupe. En somme, ils sont à l’achat, objectif 25 euros.

Enfin, pour ce qui est de la bataille boursière que se livre Nasdaq et Ice et Deutsche Borse pour le rachat de Nyse Euronext, ils vous conseillent d’apporter vos titres au plus offrant et de tout simplement patienter en attendant une contre offre.

A découvrir également

  • visuel-morning
    La Bourse italienne s'envole : voici comment en profiter facilement
    13/06/2025
  • visuel-morning
    La valeur de la semaine : 2CRSi
    04/07/2025
  • visuel-morning
    Le démembrement de propriété : une solution efficace pour réduire votre Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI)
    30/04/2025
  • visuel-morning
    La SCPI Sofidynamic fait ses premiers pas à l’international
    02/05/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt