Hermès International grimpe de 2.35%, à 165.50 euros après avoir dévoilé un chiffre d'affaires de 637,1 Millions sur son 1er trimestre 2011, nettement supérieur au consensus, et en croissance de 25,5% en données publiées et de 20,7% à change constant. La croissance a été harmonieusement répartie entre les ventes dans les boutiques en propre avec une croissance de +20% et les ventes en gros (+23%). Un rebond des ventes en gros directement imputable au dynamisme des ventes dans l’Horlogerie (+33,6%) et les Parfums.
Par secteur géographique, les ventes au Japon n’ont finalement pas dégringolé comme on aurait pu le penser, les ventes ont même très légèrement progressé de +0,3% à taux de change constants.
L’Asie reste un relai de croissance significatif, avec une hausse des ventes de 27,3%. La dynamique n'a pas faibli en Europe, où la progression des ventes a atteint 19,4% dans l'Hexagone et 21% en Europe.
La bonne surprise de la publication porte sur les ventes en Amérique qui ont décollé de 33%, c’est la plus forte progression des zones géographiques.
Par produits, les parfums et les montres qui représentent 10% du chiffre d'affaires, ont signé des croissances supérieures à 30%, les ventes de soie et textile (12% du CA) ont enregistré une hausse de 25,5%, celles des vêtements et accessoires (1/5 du CA) ont progressé de 21%.
En revanche, les ventes en maroquinerie qui représentent pratiquement la moitié du chiffre d’affaires nous semblent décevantes puisqu’elles ont progressé beaucoup moins vite que les autres produits avec une progression de 16,6%.
Par ailleurs, Hermès est resté très vague sur ses prévisions pour l’exercice 2011 et estime qu'il est compliqué de faire des prévisions sur l'année, "en raison des incertitudes liées à l'environnement géopolitique et économique et plus particulièrement à l'évolution du marché japonais" .
Les guidances sont également très prudentes, dans la mesure où le groupe confirme simplement son objectif annuel de progression de son chiffre d'affaires dans la fourchette de 8% à 10% à taux de change constants, un objectif jugé extrêmement prudent étant donné que la croissance atteint 25% sur le T1
Après la publication, nous rejoignons l’analyse d’Aurel qui est passé de "vendre" à "conserver" sur le dossier. Selon nous, le secteur du luxe en général, et en l’occurrence Hermès International sont déjà bien valorisés.