Air Liquide, le leader mondial des gaz industriels et médicaux recule de 0.7%, à 94.13 euros. La valeur reconnue pour ses qualités défensive a dévoilé un chiffre d'affaires au premier trimestre 2011 en ligne avec les attentes du consensus à 3,5 milliards d'euros, en croissance organique de +8,8%. Par branche, les activités Gaz & Services enregistrent une croissance organique soutenue à +11,4% pour atteindre 3,2 milliards d’euros. La division Grande Industrie (30% du chiffre d'affaires), malgré des bases de comparaisons défavorables, poursuit une forte progression à 2 chiffres avec +17,4%.
Dans la division Industriel Marchand (35% du chiffre d'affaires) la croissance est de +4,2% sur le premier trimestre), la demande est repartie pour les Liquides et Bouteille, les volumes sont désormais au dessus des niveaux d'avant crise, grâce au dynamisme des marchés émergents. Les hausses des prix de vente pour compenser l'inflation des coûts des matières premières ont été renforcées et devraient se matérialiser seulement d'ici fin 2011, début 2012, ce qui confirme la capacité du groupe à répercuter la hausse des couts sur ses clients.
Dans la Santé (15% du chiffre d'affaires), la croissance est de +7,8% sur le premier trimestre), l'activité a été soutenue grâce aux soins à domicile (Allemagne, France), et à une demande toujours élevée pour les gaz médicaux.
Air Liquide confirme son objectif annuel d'une croissance régulière de son résultat net. Avec une valeur entreprise qui se paye 9.9 fois l’Ebitda, la valeur est moins cher que ses comparables.
Nous sommes neutres sur Air liquide, cependant, nous sommes convaincus que le décrochage du titre ces deux dernières semaines est exagéré. En effet, le 2 mai dernier, le titre clôturait au dessus du seuil des 100 euros alors qu’il s’échange à 94.13 euros aujourd’hui. Une baisse qui est certes imputable au détachement du dividende et également à cause du min-krach des matières premières et en l’occurrence du gaz ;
Les analystes interrogés par fact set visent en moyenne 103.62 euros sur le dossier, mais 61% sont à conserver. Il est vrai que le potentiel nous semble limité, cependant il peut être intéressant de l’intégrer en portefeuille, soit pour jouer le rebond à court terme, ou l’acheter sur repli en raison de son profil défensif, de ses revenus constants et réguliers, et profiter également d’un rendement de 2.7%.