C’est la faiblesse de la consommation en Angleterre qui a conduit la BOE a opté pour un statu quo. Pourtant, l’inflation n’en finit pas d’accélérer. La politique monétaire conduite par la BOE se retrouve prise entre le marteau et l’enclume, ce qui rend la situation de plus en plus délicate. Les prix à la consommation ont franchissent depuis plusieurs mois la ligne rouge fixée à 2%. Mais en avril, l’inflation a encore bondit de 4.5% en glissement annuel.
La banque centrale a tranché. Elle préfère laisser les prix grimper plutôt que d’entraver la consommation. Toutefois, cette décision n’a pas fait l'unanimité: Sur les 6 membres qui composent la BOE, deux auraient préféré une hausse du taux directeur de 25 points de base et un troisième aurait même opté pour une augmentation de 50 points de base.
Pourtant, la banque centrale dans son communiqué réaffirme qu’ « Une augmentation du Taux d'escompte dans les circonstances actuelles pourrait défavorablement affecter la confiance des consommateurs, menant à un impact exagéré tant sur les dépenses des ménages que sur les perceptions des sociétés de leur capacité productive »
En clair, les perspectives économiques ne sont pas assez solides pour absorber un resserrement monétaire sans affaiblir les dépenses des ménages. Selon la BOE, la reprise ne devrait pas accélérer, la hausse de la consommation devrait rester faible tandis que la situation au Japon devrait entraver la croissance au T2.
En revanche, bonne nouvelle sur le front de l’emploi, le taux de chômage britannique a baissé de manière inattendue au cours du premier trimestre 2011 pour s'établir à son niveau le plus faible depuis le troisième trimestre 2010, à 7,7% contre 7,8% au quatrième trimestre 2010.