La publication des comptes annuels du groupe de luxe Burberry est mal accueilli sur le Footsie à Londres, le titre ferme la marche, accusant un repli de 3% à 1280 pence après avoir fait état de résultats en forte progression, mais déjà intégré dans le cours et qui ressortent en ligne avec les attentes des analystes.
On connaissait déjà le chiffre d’affaires qui a été publié en avril et qui ressort en hausse de 21% pour s’inscrire à 1,5 milliard de livres. Une performance tirée par la distribution directe aux clients finaux, qui a progressé de 36% et représente pratiquement les deux tiers du chiffre d'affaires total.
En données ajustées d'éléments exceptionnels, le groupe britannique de vêtements haut de gamme a enregistré un bénéfice net en croissance de 39% à 298 millions de livres.
Burberry a décidé de faire preuve de générosité envers ses actionnaires en proposant un dividende de 20 pence par action au titre de 2010-11, en hausse de 43% donc supérieur à la croissance des bénéfices ;
Pour l’exercice à venir, le groupe compte développer son activité en mettant l’accent sur l’ouverture de nouveaux magasins détenus en propres. Le groupe a trouver un relai de croissance significatif en Chine, où il détient 50 magasins en propres, l’Asie étant l’un des marchés les plus porteurs pour le groupe et tend à devenir une zone de plus en prépondérante qui représente 24% du chiffre d’affaires.
Pour son exercice 2011-12, la direction prévoit d’accélérer ses investissements et s’est fixé un budget de 180 à 200 millions de livres, contre 108 millions sur l'exercice écoulé. Des investissements censés accroître de 12% à 13% sa surface commerciale moyenne, à l'exception des boutiques achetées en Chine.
En terme de valorisation, l’Ebitda se paye 20 fois la valeur entreprise, on est au dessus de la moyenne du secteur ; A titre de comparaison, LVMH affiche un ratio VE sur Ebitda de 12 ; En revanche le titre est moins cher qu’Hermès Intl qui affiche un ratio Ve sur Ebitda de 23.5.
Le groupe qui se paye 38 fois les bénéfices, nous semble déjà bien valorisé, malgré le repli de 3% aujourd’hui, le titre est proche de ses plus haut historiques après avoir flambé de 87% l’année dernière et en hausse de 13% depuis le début de l’année. Nous restons donc à l’écart de Burberry et du secteur du luxe en général.