La spirale infernale grecque continue et fait l’effet d’une douche froide sur les marchés. Les craintes des opérateurs sont fortement ravivées d’autant plus qu’une crise politique s’ajoute au risque de défaut de la Grèce, qui entrainerait dans son sillage les autres pays dits périphériques à l’instar de l’Irlande ou du Portugal… Un autre ingrédient à ce cocktail détonnant : le ralentissement de l’économie mondiale se confirme de plus en plus alors que la veille une série médiocres d’indicateurs macroéconomiques américains ont contribué à ce regain d’aversion. L’Empire State a décroché à 7,79, soit son plus bas niveau depuis novembre 2010 tandis que le secteur immobilier outre-Atlantique tarde à se redresser. Dans le sillage du net repli à Wall Street hier soir et en Asie ce matin, le CAC 40 ouvre dans le rouge vif sur une baisse de 0,88% et enfonce ainsi les 3 800 points à 3 774 points.
Le programme du jour débute à 10 h 30 avec les ventes de détail de mai au Royaume-Uni suivi une heure plus tard de l'indice des prix à la consommation de mai en Zone Euro.
Aux Etats-Unis, les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont prévues à 14h30, en même temps que les mises en chantier de logements & permis de construire de mai et que la balance des comptes courants du 1er trimestre. L'indice de la Fed de Philadelphie pour juin sera dévoilé à 16h00.
Eads caracole en tête du CAC 40 sur un gain de 0,32% à 21,74 euros. Le titre est soutenu par la série de contrats décrochés par Airbus. La compagnie à bas coûts philippine Cebu Air a conclu un accord de 3,8 milliards de dollars avec Airbus, portant sur une commande de 30 A321 et de sept A320.
GDF Suez fait de la résistance et gagne 0,33% à 24,04 euros. Le groupe souhaiterait relever les tarifs du gaz destinés aux entreprises, selon 'Les Echos'.
Hors CAC, Eurosic s’adjuge 0,56% à 33,99 euros. Batipart, une holding familiale spécialisée dans l'immobilier, souhaite lancer une OPA sur Eurosic dans les prochaines semaines.
Les bancaires sont en première ligne de ce massacre boursier suite à leur exposition à la dette grecque et à l’aggravation de cette dernière : Société Générale plonge 3,83% à 37,29 euros, Crédit Agricole décroche de 3,30% à 9,57 euros, BNP Paribas de 2,84% à 49,84 euros et pour finir Natixis qui redonne 2% à 3,43 euros.
Carrefour abandonne 2,59% à 28 euros tout rond, pénalisé par une note d’UBS qui passe à « vendre » contre « neutre » auparavant.
France Telecom plie de 0,60% à 14,20 euros alors que le groupe a procédé à une émission obligataire portant sur un montant de 670 millions d'euros à maturité 2019 et 2021.
Total est en baisse de 0,57% à 37,53 euros alors que le groupe pétrolier a achevé son OPA amicale d'un montant d'environ 1,3 milliard de dollars sur l'américain SunPower.
Areva dévisse de 3,36% à 25,16 euros. Luc Oursel, directeur général délégué d'Areva, est bien placé pour remplacer Anne Lauvergeon à la tête du spécialiste français du nucléaire, selon des informations de ‘La Tribune’ du jour.
Sur les marchés des changes, l’aggravation de la crise de la dette grecque fait plonger l’euro à 1,4129. Du coté des commodities, le cours du pétrole reprend timidement des couleurs : le WTI gagne 0,11% à 94,92 dollars tandis que le Brent se négocie à 113,49 dollars. Le métal jaune est stable à 1 523 dollars l’once.