Focus sur Ipsos, n° 5 mondial de l'élaboration et de la diffusion d'études par enquêtes. 46% du CA est composé d’études marketing et de marché, 22% dans les études publicitaires (n° 2 mondial) : 11% du chiffre d’affaires repose sur des enquêtes d’opinion et les sondages.
Ipsos a déclaré être en discussions exclusives avec l'agence britannique d'achat d'espace Aegis sur la vente de Synovate, sa filiale d'études de marché.
La vente de cette filiale a alimenté les spéculations autour d'un démantèlement du groupe Aegis qui pourrait susciter l'intérêt d'acteurs majeurs comme Publicis et Havas pour l'activité médias d'Aegis.
Synovate, filiale, concurrente britannique d’Ipsos, spécialisée dans les études de marché est valorisée par les analystes autour de 556,7 millions d'euros. On ne sait pas comment cette opération serait fiancée, mais avec une dette de 185 millions, soit un gearing de 20%, la structure financière d’Ipsos est suffisamment saine pour procéder à une acquisition de cette taille. Les analystes estiment par ailleurs que la transaction impacterait positivement le bénéfice par action Aegis a cependant précisé qu'il n'était pas certain qu'un accord soit conclu.
Ipsos a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 6.2% au premier trimestre, dépassant ainsi l’objectif annuel qu’il s’était fixé à 5%. Le groupe dit tabler sur une marge opérationnelle d’au moins 11%. Un objectif qui devrait facilement être atteint puisque lors de l’exercice précédent cette marge était de 12.6%.
Ipsos capitalise 1.078mds pour un chiffre d’affaires de 1.141 mds. Le groupe est valorisé un peu moins 13 fois ses bénéfices attendus pour 2011, on se situe a peu près dans la moyenne du secteur. En revanche, la valeur entreprise se paye 9 fois l’Ebitda contre 5.9 pour Cegedim, et 6.3 pour Havas.
En terme de consensus 71% des analystes sont à l’achat et vise 38.21 euros sur le dossier. Pour notre part, nous pensons que l’acquisition de Synovate permettrait de renforcer ses parts de marché dans le secteur des études de marché et pourrait contribuer significativement à la progression des résultats ; En tout cas, cette supposition réveille le titre qui bondit de 3.09%, à 32.56 euros. Toutefois, le titre affiche une performance négative depuis le début de l’année avec un repli de 8.3%