La Bourse de Paris s’enfonce davantage dans le rouge, tirée vers le bas par les valeurs bancaires, les principales victimes des inquiétudes sur les dettes souveraines européennes. Son indice vedette, le CAC 40, plonge de 1,48% à 3 855 points. La dette souveraine européenne alimente encore et toujours les craintes sur les marchés. Les regards sont actuellement tournés vers le Vieux Continent et surtout l’Italie, les opérateurs redoutent la contagion de la crise de la dette souveraine au pays. Les pays fragiles de la zone euro seront donc sous les feux des projecteurs alors que les principaux responsables économiques de l'Union européenne se réunissent ce lundi matin à Bruxelles pour « coordonner leurs positions » sur le deuxième plan d'aide à la Grèce. Le géant de l’aluminium américano-canadien Alcoa donnera le coup d’envoi, comme à l’accoutumée de la saison des trimestriels outre-Atlantique après Bourse. Le Marché espère que ces publications seront de bonne facture et qu’ils redonneront un peu de baume au cœur des investisseurs, dont leur moral est bien en berne. Les autres places européennes ne sont pas à la fête à l’image de Francfort qui recule de 1,11% à 7 320 points tandis que le Footsie à Londres abandonne seulement 0,36% à 5 969 points
Parmi les rares rescapées du jour, EADS caracole en tête du CAC sur une progression de 0,54% à 23,25 euros. Airbus jette toutes ses armes pour remporter une commande auprès d’American Airlines alors que cette dernière a pour habitude se fournir auprès de Boeing.
Natixis garde la tête hors de l’eau sur un gain de 0,30% à 3,33 euros, alors qu’Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur le titre de « sous-performance » à « surperformance ».
Les valeurs financières figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40. Axa plonge de 4,43% à 14,57 euros, Société Générale trébuche de 3,62% à 37,13 euros, BNP Paribas plie de 3,52% à 48,07 euros suivi de Crédit Agricole qui cède 3,02% à 9,17 euros.
Le secteur automobile est également mal orienté à l’image de Peugeot, qui présentera ses résultats commerciaux demain matin, dévisse de 3,61% à 30,13 euros. Oddo Securities a abaissé son objectif de cours sur la valeur de 40 à 35 euros. Son concurrent Renault cède pour sa part de 2,30% à 38,30 euros après avoir dévoilé ses ventes commerciales semestrielles.
Parmi les valeurs qui supreforment le Marché, Danone cède 0,50% à 52,22 euros. Le titre bénéfice d’un soutien de JP Morgan qui recommande de surpondérer la valeur. Danone figure parmi les valeurs préférées du broker du secteur agroalimentaire, avant la publication de ses résultats semestriels, le 28 juillet.
Sanofi limite la casse sur une baisse de 0,94% à 54,98 euros. Le laboratoire pharmaceutique a cédé sa filiale Dermik, spécialisée dans la dermatologie, au canadien Valeant pour 425 millions de dollars.
Hors indice phare, Air France-KLM dévisse de 1,57% à 10,04 euros après qu’UBS eut coupé son objectif de cours sur le titre de 13 à 11 euros en maintenant son opinion à « neutre ».
Sur le marché des changes, l’euro est mal en point face au dollar et plie de 0,98% à 1,4124 toujours miné par les craintes de contagion de la dette grecque à d’autres pays plus fragiles de la zone euro. La monnaie unique européenne reculait également face au yen de 0,89% à 114,03 yens. Le billet vert à contrario gagnait du terrain face à la monnaie nipponne à 80,71 yens. Le WTI recule de 1,30% à 94,96 dollars tandis que le Brent plie de 1% à 117,15 dollars. Le métal jaune tire son épingle du jeu et se maintient le cap à 1 543 dollars l’once.
