A la mi-journée, la place parisienne tente de se redresser et de faire oublier trois séances de repli consécutif. Un rebond, certes timide, semble se dessiner malgré deux forces qui s’opposent sur le marché parisien. A la fois, la Bourse de Paris est dopée par la croissance du PIB chinois qui s'est établie à 9,5% au cours du second trimestre mais la dégradation de l’Irlande prend encore le pas sur la tendance. Le CAC 40 grimpe de 0,31% à 3 785 points. La tendance reste fragile, les investisseurs affichent leur prudence et leurs inquiétudes après que Mood’ys eut relégué la dette souveraine irlandaise au rang d’obligations « pourries ». L’agence de notation jette ainsi un pavé dans la mare alors que le dossier grec reste au point mort et que les dirigeants européens ne parviennent toujours à accorder leurs violons sur les modalités du second plan d’aide à la péninsule hellénique.
Sur le front macroéconomique, le taux de chômage au Royaume Uni s'est inscrit en hausse de 0,1 point en juin, à 4,7% de la population active. La production industrielle de la Zone Euro s'est appréciée de 0,1% en mai, soit une hausse annuelle de 4%. Les économistes tablaient sur une progression de 0,4% sur le mois et 4,8% sur l'année.
En tête du CAC 40 à la mi-journée, EADS bondit de 1,7% à 23,59 Euros. Thomas Cook Airlines a signé un accord de long terme avec Air Lease Corporation pour la location de 6 A321-200.
Le compartiment bancaire se reprend et continue sur la lancée de la veille. BNP Paribas bondit de 1,48% à 47,64 euros, Crédit Agricole prend 1,29% à 9,01 euros, Société Générale gagne 0,89% à 36,45 euros, tandis que Natixis grappille 0,03% à 3,32 euros.
Bouygues flambe de 1,61% à 27,70 euros alors qu’UBS a relevé le titre de « vendre » à « neutre ».
Michelin gagne 0,92% à 64,93 euros. Le fabricant de pneumatiques figure parmi valeurs préférées de Deutsche Bank. Les constructeurs automobiles évoluent en ordre dispersé : Peugeot gagne 0,30% à 30,13 euros, Renault cède de 0,42% à 37,83 euros.
Après son repli matinal, Carrefour est en hausse de 0,75% à 22,15 euros. Le numéro deux mondial de la distribution a annoncé une hausse de 1,6%, à 22,4 milliards d’euros, de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre. Son concurrent Casino flambe de 2,22% à 64,90 euros après avoir fait capoté le projet de Carrefour. Nomura réitère son conseil d'achat sur le titre du groupe de distribution Casino.
Plus forte baisse de l’indice vedette parisien, L’Oréal plonge de 3,65% à 84,68 euros sanctionné par le Marché après des ventes semestrielles décevantes. UBS et Oddo Securities ont dégradé le titre de « achat » à « neutre ».
Les semi-conducteurs sont à la peine à l’instar de STMicroelectronics qui recule de 0,73% à 6,56 euros alors que secteur est en proie à des difficultés. L’équipementier américain de semi-conducteurs Novellus Systems anticipe une poursuite de la baisse de ses commandes et ce mercredi c’est autour du néerlandais ASML de se montrer prudent pour le troisième trimestre.
Sur le marché des changes, l’euro tente de se diriger vers les 1,41 à 1,4083 face au dollar et bondit de 1,16% à 111,59 face au yen. Le billet vert reste à l’équilibre à 79,23 face à la monnaie nipponne. En baisse en début de matinée, le baril de pétrole tente de reprendre du terrain alors que l’Agence internationale de l’énergie table sur une croissance de la demande mondiale de pétrole à 91 millions de barils par jour pour 2012, soit plus que prévu par l’Opep. Le WTI reste stable à 97,42 dollars tandis que le Brent redonne 0,19% à 117,52 dollars. Le métal jaune grimpe de 0,37% à 1 570 dollars l’once…