On frôle l’indigestion… Les mauvaises nouvelles s’enchaînent de part et d’autre de l’Atlantique. La fébrilité est palpable sur les marchés actions alors la question de la dette européenne et maintenant américaine concentrent toutes les craintes des opérateurs. Dans le sillage de Moody’s, l’agence Standard & Poor’s a prévenu qu’elle pourrait dégrader la signature des Etats-Unis faute d’accord sur un relèvement rapide du plafond de la dette Des inquiétudes qui sont renforcées dans l’attente de la publication des tests de résistance des banques européennes dont certaines d’entre elles pourraient échouer. Selon des « bruits de couloirs », entre dix et quinze banques seraient en mauvaise posture, notamment en Espagne et en Allemagne. La séance du jour sera également marquée par un regain de volatilité pour la journée des « trois sorcières », correspondant l’arrivée à échéance des contrats à terme sur actions et indices en Europe et aux Etats-Unis. La Bourse de Paris reste ainsi ancrée en territoire négatif à mi-journée, le CAC 40 abandonnant 0,35% à 3 738 points. La prudence est de mise sur les autres places européennes, le Footsie évolue à l’équilibre (+0,05%) à 5 850 points à Londres et, à Francfort, le Dax plie de 0,21% à 7 199 points.
Sur le front macroéconomique, la balance commerciale de la Zone Euro est revenue à l’équilibre au mois de mai après un déficit de 4,8 milliards d'euros le mois précédent et de 4,9 milliards d’euro un an auparavant.
Du côté des valeurs, PPR signe la meilleure performance du CAC 40 sur un gain de 1,56% à 127,10 euros.
Les défensives tirent à leur épingle du jeu à l’instar de Sanofi qui grimpe de 1,04% à 55,27 euros, Essilor International de 0,75% à 56,13 euros ou France Telecom qui grignote 0,07% à 13,90 euros.
En dépit d’un coup de mou dans les immatriculations de voitures neuves, le secteur automobile est bien orienté à la mi-journée à l’image de Renault qui progresse de 0,93% à 37,43 euros ou Peugeot de 0,72% à 30,10 euros. Et c’est Goldman Sachs qui vient à la rescousse et estime que le secteur automobile européen constitue une opportunité aux cours actuels. Michelin prend 0,53% à 65,03 euros bénéficiant d’une note du même broker qui a relevé le fabricant de pneumatiques de « vendre » à « neutre ».
A l’inverse, STMicroelectronics reste en queue de peloton plonge de 2,42% à 6,34 euros après que Morgan Stanley eut dégradé le dossier de « surpondérer » à « pondération en ligne ».
Le titre du spécialiste des « semi » est suivi de Lafarge qui perd 2,05 % à 38,79 euros Le cimentier a annoncé jeudi être entré en négociations exclusives avec le belge Etex en vue de la cession de ses activités plâtre en Europe et en Amérique du Sud pour un montant de 850 millions d’euros.
Le secteur bancaire sous pression dans l’attente de la publication des résultats des tests de résistance du secteur bancaire européen. Natixis redonne 1,42% à 3,18 euros, Crédit Agricole plie 1,39% à 8,63 euros, BNP Paribas cède 0,90% à 45,63 euros et Société Générale 0,24% à 35,43 euros. Par ailleurs, Goldman Sachs a retiré BNP Paribas de sa liste de valeurs préférées (conviction buy list) tout en maintenant sa recommandation à « achat ».
ING a baissé son objectif de cours sur Carrefour de 26,50 à 24 euros. Le titre du distributeur perd 0,89% à 21,62 euros.
Sur le marché des changes, l’euro se stabilise à 1,4165 face au dollar après l’avertissement de Standard & Poor’s sur la dette américaine. Le WTI se négocie à 95,72 dollars tandis que le Brent cède 0,36% à 115,84 dollars. L’or plie de 0,62% pour revenir sur les 1 580 dollars l’once à 1 580,30 dollars l’once…