Après avoir abordé les premiers échanges dans le vert, la Bourse de Paris est retombée violemment en territoire négatif après la publication d’un net ralentissement de la croissance de l’activité du secteur privé en juillet dans la zone euro. Ces piètres indicateurs économiques ont donc pris le pas sur les bonnes publications d’entreprises délivrées depuis ce matin et sur l’espoir d’une avancée majeure sur l’épineux dossier des dettes souveraines après que Paris et Berlin eurent adopté une position commune pour sortir Athènes de l’ornière. Malgré ce terrain d’entente trouvé, les opérateurs restent nerveux avant un sommet européen décisif qui vise à extraire l’Europe du bourbier des dettes souveraines. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro devront dans l’après midi se prononcer sur les modalités du deuxième plan de sauvetage à la Grèce ainsi que sur la participation du secteur privé à ce programme. Des débats houleux semblent être au menu de cette réunion alors que le risque de « défaut sélectif », tel une épée de Damoclès, plane sur la péninsule hellénique. A la mi-journée, le CAC 40 perd 0,97% 3 718 points. Sur les autres places européennes, la prudence reste également de mise : le Dax cède 0,78% à 5 808 points tandis que le Footsie plie de 0,78% également à 7 164 points.
Sur le front des valeurs, Pernod Ricard grimpe de 1,55% pour prendre la tête du CAC 40 à 68,03 euros dans le sillage des bons résultats de son concurrent Rémy Cointreau.
Unibail-Rodamco progresse de 0,43% à 152,75 euros. La foncière a dégagé un bénéfice net de 4,74 euros par action au premier semestre, contre 4,70 euros un an plus tôt. Les revenus locatifs nets ont augmenté de 5,5% à 647 millions d’euros à périmètre constant.
En queue de peloton de l’indice vedette, Alcatel-Lucent plonge de 5,88% à 3,41 euros. Son rival Ericsson a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, plombés notamment par des charges de restructuration liées à des suppressions de postes.
Publicis plie de 3,03% à 36,70 euros sur son point d’activité semestriel. L’agence de publicité a publié un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros au premier semestre représentant une croissance organique de 7,1%, supérieure aux prévisions des analystes mais le marché sanctionne la contraction des marges du groupe d’un point à 13,6% contre 14,6% projeté par le consensus.
Hors CAC, Plastic Omnium signe la meilleure performance du SBF 120 et flambe de 6,12% à 24,95 euros après avoir publié d’excellents résultats semestriels.
L’équipementier automobile est suivi de Rémy Cointreau qui s’envole de 4,54% à 60,84 euros. Le groupe de spiritueux a annoncé une croissance organique de 22,5% de ses ventes à 198,6 millions d’euros au premier trimestre et bat ainsi les attentes du marché, les analystes tablaient en moyenne sur une progression d’environ 6%.
Dans son sillage, Ubisoft grimpe de 4 % à 6,15 euros en dépit d’un recul de 36%, à 103 millions d’euros, de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2011-2012, montant cependant supérieur à l’objectif annoncé de 90 millions.
Mersen engrange 3,43% à 40,10 euros, les investisseurs saluent la hausse de 17% du chiffre d’affaires de l’équipementier électrique et spécialiste des solutions en graphite à 218 millions d’euros au deuxième trimestre. Oddo relève légèrement son objectif de cours sur le titre pour le porter à 48 euros, contre 47 précédemment.
Sur le marché des changes, l’euro retombe sous les 1,42 à 1,4155 face au dollar et recule de 0,41% à 111,62 face au Yen avant le sommet de Bruxelles. Le billet vert est à l’équilibre à 78,86 face à la monnaie nipponne. Bien orienté en début de séance, le baril de pétrole consolide avec le marché. Le WTI plie de 0,96% à 97,46 dollars et le Brent de 0,95% à 117,01 dollars. L’or reste proche de ses sommets pour se négocier à 1 598 dollars l’once.