La Bourse de Paris est encore à la peine pour la troisième séance consécutive, les opérateurs demeurent sous pression alors que les négociations sur le dossier de la dette américaine restent dans l’impasse. Par ailleurs, la chute du compartiment bancaire couplée à celles d’Alcatel-Lucent et de Peugeot contribue à la mauvaise orientation de l’indice vedette parisien. A la mi-journée le CAC 40 cède 0,79% à 3 758 points. A l’heure actuelle, aucun compromis ne se dessine à l’horizon sur l’épineux dossier du relèvement du plafond de la dette américaine alors la date-butoir du 2 août approche à grands pas, date couperet à partir de laquelle l’Oncle Sam tomberait en défaut de paiement. On commence à s’inquiéter des conséquences économiques et sociales de cette situation ubuesque… Pour entretenir un semblant d’espoir, les opérateurs tablent sur un accord à minima, ce qui amènerait toutefois les agences de notation à retirer le précieux triple A aux Etats-Unis…Une issue qui laissera quoiqu’il arrive un goût amer aux marchés après la série de dégradations de la note grecque survenue tout au long du mois de juillet. Sur les autres places européennes, l’heure est aussi à la prudence, le Dax perd 0,28% à 7329 points tandis qu’à Londres, le Footsie échappe à cette morosité ambiante pour s’adjuger 0,84% à 5 913 points.
Plus forte hausse du CAC 40, ArcelorMittal bondit de 2,62% à 22,75 euros sur son point d’activité trimestriel.
Vinci progresse de 1,66% à 41,27 euros après avoir publié un chiffre d’affaires de 17,3 milliards d’euros au premier semestre, en hausse de 17,3% (+8,6% à structure comparable).
Le secteur du luxe a la cote après la publication de LVMH qui a annoncé une progression de 13% de son chiffre d’affaires à 10,29 milliards d’euros au premier semestre. Le titre du géant du luxe s’adjuge 1,08% à 131,40 euros tandis que son concurrent PPR gagne 1,28% à 130,75 euros.
EADS monte de 0,59% à 24,62 euros. Airbus a annoncé l’acquisition par la compagnie aérienne allemande Lufthansa de 30 A320neo, finalisant ainsi une commande annoncée en mars.
STMicroelectronics plie de 5,60% à 5,60 euros au lendemain d’une chute de plus de 11%. JPMorgan estime que la récente correction du titre « constitue une opportunité d’achat ».
Plus forte baisse de l’indice vedette parisien, Peugeot s’effondre de 8,34% à 27,04 euros, sanctionné après la révision en baisse de ses prévisions de résultats pour son exercice 2011. Renault, qui publiera ses résultats demain, décroche de 3% à 35,86 euros.
Alcatel-Lucent dévisse de 5,04% à 3,45 euros, affecté par l’avertissement sur résultats de l’américain Juniper Networks, deuxième équipementier mondial de réseaux internet.
Les banques restent sous pression suite à Goldman Sachs qui dégrade son opinion sur le secteur bancaire européen à « neutre », contre "surpondérer" auparavant, en raison des incertitudes qui planent sur le plan d'aide à la zone euro et notamment sur le rôle du FESF, le Fonds de soutien. Société Générale cède 2,75% à 35,04 euros, Natixis redonne 2,43% à 3,17 euros, Crédit Agricole plie de 2,42% à 8,66 euros, BNP Paribas de 2,24%à 45,55 euros.
Plus forte hausse du SRD, Atos engrange 4,99% à 39,15 euros. Dans son sillage, Capgemini, qui publiera ses résultats demain, gagne 1,18% à 39,32 euros.
Enfin, Nexans abandonne 8,30% à 60,31 euros. Le fabricant de câbles a vu sa perte se creuser à 151 millions d’euros au premier semestre, contre 17 millions un an plus tôt, en raison d’une provision de 200 millions liée à une éventuelle amende de la Commission européenne pour comportement anticoncurrentiel présumé.
Sur le marché des changes, l’euro cède 0,39% à 1,4466 face au dollar et redonne 0,58% à 112,41 face au yen. Nouvel accès de faiblesse du billet vert qui plie de 0,31% à 77,71 face à la monnaie nipponne. Du coté du baril de pétrole, le rouge est d’actualité, le WTI abandonne 0,64% à 98,95 dollars et le Brent est en baisse de 0,41% à 117,77 dollars. Les cours de l’or atteignent de nouveaux records à 1 620 dollars l’once, profitant de l’aversion au risque des investisseurs.