Lafarge démarre cette séance sous de très mauvaises dispositions et plie de 3,33% à 38,37 euros après avoir fait état ce matin de résultats en berne. Les investisseurs boudent le titre du cimentier français alors qu’il a prévenu que la hausse des coûts et les effets de change auraient un impact sur la croissance des résultats de l'année.
Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du ciment, numéro deux mondial pour le béton est resté stable à un peu moins de 4,42 milliards d'euros au second trimestre. A périmètre et taux de changes constants, le chiffre d'affaires s’est apprécié dans toutes les activités avec une forte augmentation des volumes dans les pays émergents.
Au 30 juin 2011, le résultat opérationnel courant est ressorti à 702 millions d'euros, en baisse de 16% par rapport à l'année précédente. La marge opérationnelle se contracte à 15,9% contre 18,8% un an auparavant. Ce n’est guère mieux pour le bénéfice net part du groupe qui s’est inscrit en baisse de 12% sur la période à 289 millions d'euros, le résultat net par action s'établissant à 1,01 euro contre 1,15 euro un an auparavant.
Des comptes trimestriels qui sont de nature à décevoir. Si le chiffre d’affaires ressort en ligne avec le consensus, c’est du côté du résultat opérationnel courant où ça coince… De ce côté-là, le groupe manque totalement le consensus. Les analystes tablaient sur un repli moins marqué de ce dernier à 7,5% pour atteindre 773,6 millions d'euros.
Lafarge poursuit son objectif de désendettement et annoncé ce mois-ci la cession d'une grande partie de ses activités plâtres pour près d'un milliard d'euros. Le groupé a réitère son objectif de désendettement d'au moins 2 milliards d'euros en 2011. L'endettement net du groupe baisse de 6% pour se situer ainsi à 14,26 milliards d'euros à la fin du premier semestre contre 15,16 milliards un an auparavant.
Le groupe a confirmé son anticipation d'une hausse de 10% des coûts de l'énergie sur l'ensemble de l'année et de 6% pour les coûts globaux.