Hier soir, Wall Street a signé une séance noire, une des pires depuis 2008 au plus fort de la tourmente boursière. Les trois indices ont littéralement plongé emporté dans le sillage des places européennes alors que les craintes concernant l'économie mondiale sont au plus haut. Notamment aux Etats-Unis, les craintes des investisseurs sur un éventuel « double dip », c'est-à-dire une récession suivie d’une autre, aux Etats-Unis ont pesé sur la tendance. Le climat anxiogène est potentiellement explosif mais les opérateurs pourraient trouver un motif de réconfort après les chiffres officiels de l’emploi américains qui sont ressortis nettement meilleurs que prévu et un repli du chômage sur le mois de juillet ! Un répit pour les places boursières après une série de statistiques plus décevantes les unes que les autres outre-Atlantique. Pourtant malgré cette bonne nouvelle, les indicateurs avancés américains pointent en baisse avec un Dow Jones plierait de 0,47% à 11 318 points, le S&P céderait 0,23% à 1 196 points tandis que le Nasdaq redonnerait 0,43%.
Enfin une bonne nouvelle sur le front de l’emploi après une avalanche de mauvaises nouvelles du coté de la macroéconomie : les créations de postes non-agricoles aux Etats-Unis pour le mois de juillet 2011 ont nettement dépassé le consensus, au nombre de 117.000 contre 89.000 espérés par les économistes en moyenne. Le taux de chômage américain recule par ailleurs légèrement à 9,1%, contre 9,2% de consensus et 9,2% rapporté un mois avant. Les créations d'emplois pour juin sont revues enfin en hausse à 46.000, contre 18.000 précédemment estimé.
Procter & Gamble a fait état d'une hausse de son résultat trimestriel, à 2,51 milliards de dollars, soit 84 cents par titre, lors du quatrième trimestre de son exercice décalé contre 82 cents attendu par les analystes. Les ventes ont bondi de 10% à 20,86 milliards de dollars. Une bonne tenue des comptes du groupe à la faveur de réductions de coûts et ses hausses de prix ayant permis de compenser en partie le renchérissement des matières premières et le ralentissement sur certains marchés, comme les Etats-Unis. Toutefois, le titre Procter & Gamble plie de 1,14% avant les premiers échanges, le Marché sanctionne les prévisions un peu courtes du groupe qui envisage pour l'exercice 2012 un bénéfice ajusté par action allant de 4,17 à 4,33 dollars en deçà des 4,45 dollars escomptés par les analystes.
Viacom, la maison-mère des chaînes de télévision MTV a fait état d'une hausse supérieure aux attentes de son bénéfice hors exceptionnels, qui ressort à 99 cents par titre contre 86 cents de consensus. Une publication de bonne facture liée à la forte croissance des revenus publicitaires dans le câble et à des contrats de licence avec des sites internet.
AIG renoue avec les bénéfices et a publié un bénéfice net de 1,84 milliard de dollars, soit un dollar par action, après avoir enregistré une perte de 2,66 milliards de dollars, soit 19,57 dollars par action un an auparavant. Toutefois, une déception du coté du bénéfice d'exploitation qui atteint seulement 69 cents, contre 92 cents attendu par le consensus de place.
Bank of America a concédé être à hauteur de 16,7 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros) au total aux pays fragiles de la Zone Euro à la Grèce, à l'Irlande, à l'Italie, au Portugal et à l'Espagne au 30 juin.
LinkedIn, le réseau social destiné aux professionnels récemment introduit en Bourse, a publié un bénéfice trimestriel surprise à 4,5 millions de dollars, contre 4,3 un an plus tôt. Hors exceptionnels, le site a dégagé 4 cents par titre, alors que les analystes tablaient sur une perte de 3 cents par titre. Des comptes ressortis solides à la faveur d’une hausse de 120% du chiffre d'affaires sur la période, à 121 millions de dollars contre 104,73 millions de dollars de consensus.
