La place parisienne s’enfonce un peu plus dans le rouge, déprimée par Morgan Stanley et Standard & Poor’s qui ont révisé leurs prévisions de croissance clairement à la baisse. Une annonce qui n’a pas manqué de jeter un froid sur les Bourses mondiales et qui a ravivé des craintes toujours aussi persistantes sur l’état de santé de l’économie mondiale. Une méforme que Morgan Stanley pointe et la banque anticipe seulement une croissance de 3,9% de l’économie mondiale contre 4,2% précédemment sur l’année 2011 tandis qu'elle devrait ralentir à 3,8% en 2012, contre 4,5% envisagé auparavant. Morgan Stanley ne fait pas dans la demi-mesure en indiquant que l'Europe et les Etats-Unis sont « dangereusement proches de la récession ». Emboîtant le pas à la banque américaine, l'agence Standard & Poor's pour sa part vient aussi d'abaisser ses estimations de croissance pour les Etats-Unis du fait de perspectives économiques américaines moroses, notamment sur le front de l'emploi. C’est dans ce contexte tendu qu’une une batterie d’indicateurs macroéconomiques sera dévoilée cet après-midi aux Etats-Unis. Une mauvaise nouvelle sur ce front là et l’hémorragie boursière ne sera pas prête de s’arrêter. A la mi-journée, le CAC 40 plie de 2,44% à 3 174 points, l’indice parisien étant plombé par la débâcle du secteur bancaire et des valeurs cycliques. Pour trouver du réconfort sur les autres places européennes, c’est raté, toutes évoluent dans le rouge vif : Francfort plonge de 3,62%, Londres de 2,12 % tandis que l’Eurostoxx dévisse de 3,04 %.
A noter que toutes les composantes du CAC 40 sont en territoire négatif à la mi-journée…
Le gadin du jour est attribué à Veolia Environnement qui s’effondre de 5,59% à 10,81 euros, UBS ayant dégradé son opinion d’ « achat » à « neutre » sur le dossier.
Les bancaires déjà bien fragiles sur le terrain boursier sont de nouveau sévèrement attaquées depuis le début de séance, la Reserve fédérale américaine aurait les bancaires européennes dans le viseur. L’institution estime que la crise de la dette en Zone Euro pourrait se propager via le système bancaire : Société Générale dévisse de 5,15% à 23,37 euros, Crédit Agricole de 4,09% à 6,44 euros, BNP Paribas qui redonne 3,12% à 35,54 euros, Axa qui cède 2,95% à 11,03 euros et pour finir Natixis qui ne perd que 1,49% à 3,03 euros.
Les cycliques sont logées à la même enseigne avec Lafarge perd notamment 3,15% à 28,18 euros, alors que le suisse Holcim, au lendemain de l’allemand Hochtief, a présenté ses résultats trimestriels inférieurs aux attentes du Marché.
Goldman Sachs a pour sa part retiré Vallourec de sa liste de valeurs recommandées, avec un avis « neutre » contre « acheter » auparavant, une décision qui a précipité la chute du titre pour céder 5,15% à 60,61 euros.
Alcatel-Lucent recule de 4,12% à 2,51 euros toujours miné par une récente note de Morgan Stanley.
Les défensives comme Essilor International et Sanofi résistent à ce sentiment de défiance généralisé sur les marchés, le premier ne cédant que 1,01% à 52,4 euros et le second (-0,44% à 49,7 euros).
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,12% à 1,4408 face au dollar et 0,13% à 110,37 euros face au yen. Le billet vert est à l’équilibre à 76,59 face à la monnaie nipponne. Le pétrole perd du terrain avec un WTI qui cède 1,50% à 86,28 dollars et un Brent qui redonne 0,98% à 109,60 dollars. Le métal jaune tire profit de cette situation tendue pour grimper de 0,30% pour se négocier à 1 796 dollars l’once.
