Rubis figure parmi les 1ers distributeurs indépendants européens de gaz de pétrole liquéfiés (GPL). Plus de 80% de son chiffre d’affaires est réalisé dans la distribution de GPL et de produits pétroliers
Les 20% restant viennent du stockage de produits pétroliers, chimiques, agroalimentaires et d'engrais pour le compte des raffineurs, des hypermarchés et de l'industrie de la chimie.
Près des deux tiers de son chiffre d’affaires est réalisé en Europe, mais le groupe est aussi présent au Maroc, à Madagascar, aux Comores, au Sénégal, aux Antilles, en Guyane, aux Bermudes, en Espagne, en Allemagne, en Suisse, en République Tchèque et en Bulgarie.
Récemment Rubis a annoncé une prise de participation stratégique de 50% dans un dépôt pétrolier en Turquie qui va lui permettre d’accéder aux débouchés des pipelines acheminant le brut de la mer Caspienne et d’Irak. Via cette prise de participation, Rubis va profiter de la localisation stratégique en Méditerranée orientale qui devrait devenir le principal carrefour logistique régional de produits pétroliers : flux inter-Méditerranée, exportations vers l'Afrique et l'Asie, proximité de Suez et de la mer Noire'. Ce terminal de stockage a aujourd'hui une capacité de 600.000 m3 entièrement commercialisés auprès d'une clientèle d'opérateurs pétroliers internationaux.
Rubis a perdu 15.5% depuis le début du mois, nous pensons que cette chute du titre est une opportunité pour se positionner à l’achat sur le dossier.
Alors comme toutes les parapétrolières, c’est une cyclique, directement liée à l’évolution des cours du pétrole, mais elle moins dépendante que Technip et Vallourec puisque Rubis se positionne sur une niche du secteur de l’aval pétrolier avec une exposition limitée aux cycles économiques. Par ailleurs, la dégradation de la conjoncture mondiale ainsi que les craintes d’un double dip sont dans les cours du pétrole selon nous puisque le brent comme le WTI ont chuté d’environ 15% depuis le début du mois.
Coté fondamentaux, la société bénéficie d’une structure bilancielle équilibrée et de perspectives de croissance solides. Au premier semestre 2011, elle a enregistré une hausse de 22% de son activité, soit une croissance de 4% en volume et à périmètre constant. Autre atout de cette valeur de croissance, elle offre également un bon rendement de 6.07%. Sur le marché, elle ne capitalise que 0.7 fois ses ventes. Les bénéfices sont valorisés 9.8 fois pour 2011 et 8.7 2012. Elle se paye 9.2 fois la VE sur Ebitda, contre 9.7 pour la moyenne du secteur.
Le consensus est à 90% à l’achat sur le dossier avec un objectif de 44 euros. Cheuvreux vise 52 mais reste à surperformance, Oddo est à l’achat avec 49 en ligne de mire. Pour notre part, nous avions un objectif de 92 euros sur Rubis que nous réactualisons à la baisse pour viser 45 euros, son plus haut annuel