La Bourse de Paris creuse ses pertes, la prudence mais surtout la nervosité vont être de rigueur en cette dernière séance de cotation hebdomadaire dans l’attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Son indice vedette, le CAC40 lâche 2,65% et s’éloigne du seuil des 3 200 points enfoncé en matinée à 3 179 points. La deuxième partie de la journée boursière risque d’être houleuse si les chiffres de l’emploi américain se révèlent médiocres après la salve de statistiques en demi-teinte publiée la veille. Dans cette hypothèse, la mise en place d’un nouveau programme d’assouplissement quantitatif, venant au secours d’une l’économie américaine amorphe pourrait être encore plus probable. Par ailleurs, les craintes sur les dettes souveraines en Europe sont très loin d’être dissipées. Le dossier grec, qu’on espérait être enterré (enfin pour un temps) revient sur le devant de la scène alors que de nouvelles déclarations ont ranimé les doutes sur la capacité de la péninsule hellénique à honorer ses dettes et ce malgré l’accord l'Europe et du FMI pour un nouveau plan de sauvetage de 110 milliards d'euros. Deux sources d’inquiétudes qui ont fait naturellement basculer les autres places européennes dans le rouge : le Dax dévisse de 2,75% à 5 573 points et le Footsie abandonnait 2,05% à 5 307 points. L’Eurostoxx n’est pas en reste et s’effondre de 2,62% à 2 245 points.
A noter qu’il n’y a aucune hausse sur le CAC40.
Plus forte baisse du CAC 40, Schneider Electric plie de 5,48% à 44,10 euros. Exane BNP Paribas a dégradé le titre de « surperformance » à « neutre ». Par ailleurs, groupe a procédé ce matin à la division par deux du nominal de ses actions.
Exane BNP Paribas a abaissé son objectif de cours sur Carrefour de 25 à 21 euros. L’action abandonne 3,60% à 17,52 euros.
Les banques reculent dans le sillage de leurs homologues américaines hier soir à Wall Street. Crédit Agricole recule de 4,49% à 6,37 euros, Société Générale de 3,77% à 22,85 euros, BNP Paribas de 3,18% à 34,51 euros et Natixis de 2,57% à 2,77 euros. L’assureur Axa cède pour sa part 3,90% à 10,73 euros.
Bouygues plie de 1,62% à 25,74 euros. Standard & Poor’s a placé la note à long terme A- du groupe de BTP et de communication avec implication négative à la suite de l’annonce d’un plan de rachat d’actions.
Pernod Ricard fait mieux que l’indice vedette et « ne perd que » à 1,26% à 61,14 euros. Deutsche Bank a relevé sa recommandation de « vendre » à « conserver » sur le titre du groupe de spiritueux.
En tête du SBF 120, Neopost flambe de 9,49% à 55 ,84euros après avoir relevé sa prévision de croissance de ses ventes annuelles dans une fourchette de 4% à 6% à taux de change constants, contre 3% à 5% auparavant.
Stallergenes progresse de 0,68% à 49,73 euros. Le groupe pharmaceutique a annoncé une hausse de 18% de son bénéfice net à 23,7 millions d’euros au premier semestre et vise une croissance de l’activité comprise entre 7% et 9% en 2011.
Sur le marché des changes fébrilité avant les chiffres de l’emploi américain, l’euro est quasi stable (-0,08%) à 1,4248 face au dollar et perd 0,33% à 109,36 face au yen. Le billet vert cède 0,20% à 76,79 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole reste affaibli, le WTI redonne 0,93% à 88,11 dollars et le Brent plie de 0,58% à 113,63 dollars. L’or profite du regain de tension avant les chiffres de l’emploi et bondit de 1,57% à 1 853 dollars l’once.
