Après un rebond purement technique dans la matinée, le marché a brusquement basculé dans le rouge. A Paris, le CAC dégringole de 1.13%, pour clôturer à 2965 points.
Francfort chute de 1% à 5194 points, Londres l’exception s’adjuge 1.06% Milan, à nouveau dans le collimateur des marchés signe la pire performance en plongeant de 1.98%. Wall street fermée la veille, plonge aussi à la mi-séance, avec un dow qui recule de 2.02%, à 11 013points. Le Nasdaq -1.83%, le S&P dégringole de 1.91%, à 1151 points.
L’ISM des services aux Etats-Unis qui s'est établi à 53,3 en août, contre 52,7 en juillet, un niveau supérieur aux attentes des économistes n’a pas réussi à inverser la tendance, car c’est l’Europe qui cristallise toutes les angoisses. Les spéculations sur une faillite de la Grèce et l'implosion de la zone Euro reprennent de plus belle alors que Schaeuble, ministre des finances allemand, a prévenu que la prochaine tranche de prêt à la Grèce ne serait pas versée s’il ne ressortait rien de positif des discussions, momentanément interrompues, avec les experts de la Troïka. La menace de ne pas verser la prochaine tranche d’aide pousse le pays un peu plus vers la faillite. Il n’en fallait pas plus pour faire bondir de le 2 ans grec, au delà des 50%.
Par ailleurs, la préconisation de Christine Lagarde qui avait plaidé pour une recapitalisation substantielle des banques européennes pour qu'elles soient "suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance" gagne du terrain. Les valeurs bancaires françaises et italiennes sont particulièrement dans la tourmente puisque ce sont elles qui sont les plus exposées à la Grèce et à l'Italie. Elles affichent ainsi toutes une baisse plus forte que celle du compartiment bancaire de l'EuroStoxx 600, qui recule de 2,2%. Société Générale (GLE.FR) chute de 6.54% à EUR18.92, BNP Paribas (BNP.FR) abandonne de 5.24% à EUR29,66. Crédit Agricole (ACA.FR) perd 4.72% à EUR5,56, Natixis cède 4.57%, à 2.44euros. A contrario, le secteur défensif a remplit son rôle avec succès. Essilor s’adjuge 2.17%, Sanofi 1.66%, pernod Ricord1.3%, suivi de Air liquide 1.21%.
L’once, particulièrement volatile après avoir franchit un nouveau record à 1920$ s’est complètement retourné pour marque une pause à 1872$, en baisse de 0.43%. Le T notes ans est tombé à son plus bas niveau jamais observé, à 1,929%, les investisseurs se reportant en masse sur le marché obligataire américain alors que la crise s'intensifie de nouveau en Europe ; Idem pour le Bund qui attient un nouveau record à 1.79%
Sur le marché des changes, le dollar, qui profite d’un bon ISM et de son statut relatif de valeur refuge se renforce très nettement contre l’ensemble des devises. Il s’adjuge 0.66% contre l’euro qui teste actuellement le seuil des 1.40 , à 1.4009. Il progresse également de 0.7% face au yen à 77.43 et de 9.3% contre le CHF. L’euro lui résiste bien, et grimpe de 0.3%, à 108.48 contre le yen. Le franc suisse quant à lui plonge suite à la décision de la BNS qui se dit prête à acheter des quantités illimitées afin d’enrayer la surévaluation du franc qui menace son économie. Il recule de 8.2% contre le dollar et de 7.6% contre l’euro, à 1.2015 ;
Les cours du pétrole sont décorrelés avec un repli de 2.56% pour le WTI à 84.18$ tandis que le Brent s’adjuge 1.4%, à 111.62$