Investir-le Journal des Finances se demande jusqu’où les actions allaient elles chuter après l’effondrement des cours de l’or et le redressement des indices boursiers.
Un CAC40 qui perd 29,4% depuis le 30 juin puis qui engrange 6,1% sur la semaine écoulée, un métal jaune qui retrouve les 1 600 dollars l’once après avoir été propulsé à 1 920 dollars l’once début septembre… Des indices qui peuvent donner espoir mais l’hebdomadaire tempère « les ardeurs » des investisseurs qui pouvaient y voir en ces bonnes ondes des signes de reprise. Comment les blâmer : depuis deux semaines, on nous rabat les oreilles sur le décuplement des possibilités du Fonds de stabilité financière, puis il y a eu une possibilité de voir des taux directeurs de la Banque centrale abaissés cette semaine en guise de cadeau de départ de son pilote. Pour couronner le tout, on a même évoqué une arme secrète baptisée « Eureca » pour sauver le soldat grec. Et récemment, le vote du Bundestag du plan officiel de sauvetage à la Grèce qui a redonné un soudain espoir aux places financières. Bref… Comme le dit si bien l’adage «il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et c’est le cas, puisque la tragédie grecque se rejoue en ce moment même sur les marchés…
L’hebdomadaire consacre également un dossier au secteur de l’industrie pharmaceutique, en pleine mutation. Un changement lié à la « falaise brevetaire », c'est-à-dire la perte de l’exclusivité de médicaments vedettes, représentant un manque à gagner de 90 millions de dollars alors qu’elle générait 165 millions de revenus. Des produits très rentables qui contribuaient à près d’un quart du résultat net des cinq majors européennes (Sanofi, Roche, GlaxoSmithKline, Novartis et AstraZeneca ». Selon Investir-le Journal des Finances l’impact sera limité, seulement un recul de leurs résultats de 5% par an entre 2010 et 2012. Un virage qui commence à porter ses fruits malgré une régulation des dépenses de santé aux Etats-Unis et une baisse des remboursements sur le Vieux Continent. Désormais, les géants de la pharmacie se tournent vers des activités à croissance pérennes comme la santé animale, l’automédication, les vaccins par exemple… L’hebdomadaire a retenu trois européennes dans un secteur aux niveaux de valorisation attrayants comme le suisse Roche. Il est acheteur du dossier avec un objectif de 175 francs suisses et table sur une croissance de 6% du bénéfice net par action (la plus élevée du secteur), sur toute la période 2011-2015, le groupe étant à l’abri du risque générique. Investir-le Journal des Finances est également à l’achat de Novartis au regard de sa valorisation peu excessive sur la base d’un PER de 9,3. Il vise 61 francs suisses. Sanofi est également dans les petits papiers du journal, au regard de sa décote de 25% par rapport au secteur, de son opération de rachat de Genzyme qui lui permet d’éluder le choc brevetaire. Il valorise le dossier à 60 euros.
En pleine coupe du monde de Rugby où le vainqueur ne sera connu que le 23 octobre prochain, Le Revenu a déjà désigné les huit champions du monde… pour protéger son portefeuille boursier. Selon, l’hebdomadaire, retenir de grandes capitalisations pour échapper à la débâcle des marchés ne suffit plus même si on leur accorde une prime pour la visibilité de leurs résultats, supposés plus solides et plus réguliers que le reste du marché. A leur décharge, leurs niveaux de valorisation sont encore trop élevés. Alors, selon des gérants interrogés par le Revenu, d’autres critères comme une capacité à gagner des parts de marchés, à être un leader dans une niche sont plus pertinents pour jeter son dévolu son un titre. Six françaises à l’image de Michelin (conserver), LVMH (conserver) ou Air Liquide (Acheter), parmi les douze valeurs retenues par l’hebdomadaire répondent à ce « cahier des charges » Eutelsat, le spécialiste français des satellites obtient également les faveurs du Revenu pour son savoir faire technologique sans égal et pour sa maitrise tarifaire. Ipsos est également est aussi dans les petits papiers des gérants puisqu’il devrait profiter du rachat du britannique Synovate. On peut également citer Remy Cointreau qui est fort de sa présence dans les marchés émergeants et arrive à répercuter la hausse de ses tarifs chez ses clients. Toujours dans la même branche, AB Inbev, le champion mondial belgo-americano-bresilien de la bière, Heineken ou Sab Miller opérèrent dans un marché qui se concentre de plus en plus. Mais le gérant interrogé par le Revenu met en garde : au dela d’un price to growth c'est-à-dire le rapport entre le cours de Bourse et le taux de croissance des profits, supérieur à deux, le dossier devient onéreux.