La Bourse de Paris est toujours sous pression, déprimée par la menace d’une faillite de la Grèce. Preuve de la nervosité sur des opérateurs le sujet, le CAC 40 plie de 2,07% et reste englué sous les 2 900 points à 2 866 points. Les investisseurs n’apprécient pas l’incertitude, et tant que les doutes ne seront pas dissipés sur la question de la crise des dettes en zone euro, les séances dans le rouge se suivront et se ressembleront. La cacophonie est telle sur cet epineux dossier que l’aide promise à Athènes pour lui éviter la faillite a été repoussée…en novembre. Pour ne rien arranger, S&P a indiqué dans une note que l’Europe est confrontée au risque d’une rechute en récession et ce, sur fond de détérioration de la confiance sur les marchés. Par ailleurs, le discours de Ben Bernanke, le patron de la Fed dont le moindre mot sera analysé pour savoir si un troisième programme d’assouplissement quantitatif sera à l’ordre du jour. Ailleurs en Europe, le Footsie perd 2,31% à 4 958 points tandis qu’à Francfort, le Dax redonne 3,36% à 5 195 points.
Toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le rouge à la mi-séance… Et seulement deux du SBF 120 tiennent le haut du pavé : SILIC gagne 1,51% à 70,41 euros et CFAO s’adjuge 0,46% à 26,24 euros.
Dexia lâche 21% à 1,01 euro. Réuni hier soir, le conseil d’administration de la banque franco-belge a annoncé le lancement d’un processus destiné à assainir son bilan et à résoudre ses problèmes structurels après la décision de Moody’s de placer sa note sous surveillance négative. Nouvel acte dans l’épisode Dexia, la France et la Belgique se sont engagés à soutenir la banque. Les autres bancaires n’échappent pas à la purge : Société Générale plie de 4,82% à 18,05 euros, BNP Paribas perd 4,36% à 27,41 euros, Crédit Agricole est en baisse de 4,31% à 4,81 euros.
Plus forte baisse du CAC 40, Lafarge plonge de 8,42% à 23,97 euros et Saint-Gobain de 6,31% à 26,77 euros à l’image de l’ensemble du secteur européen de la construction qui pâtit des révisions en baisses des prévisions de croissance en Europe.
Pour les autres cycliques, ce n’est guère mieux : Peugeot rend 5,85% à 14,90 euros, Renault 5,71% à 22,95 euros et Michelin 3,86% à 41,74 euros. Arkema retrocède 8,47% à 38,26 euros et c’est HSBC qui a mis le feu au poudres en dégradant le titre de « surpondérer » à « neutre ».
Le secteur aérien bat de l’aile à l’image d’Air France-KLM qui abandonne 7,16 % à 4,93 euros tandis qu’EADS lâche 5,86% à 19,67 euros. Les titres du secteur sont pénalisés par des rumeurs de faillite d’AMR, maison mère d’American Airlines, dont l’action a chuté de 33% à New York hier soir.
Danone est en baisse de 2,12 % à 44,84 euros pénalisé par JP Morgan qui vient de dégrader le titre de « surpondérer » à « neutre ».
Pour finir, Naturex plonge de 7,02% à 45,92 euros après avoir annoncé le lancement d'une augmentation de capital de 49,3 millions d'euros par attribution de bons de souscription d'actions.
Sur le marché des changes, l’euro est stable à 1,3204 face au dollar et perd 0,50% à 101,22 face au yen. Le billet vert ne bouge pas à 76,66 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole : le WTI creuse ses pertes (-1,59%) à 76,41 dollars et le Brent redonne 0,86% à 100,83 dollars. L’or grimpe de 1,27% à 1 671,40 dollars l’once.