Les marchés qui ont évolué en territoire négatif dès l’ouverture ont ralentit leurs pertes au fil de la séance, intégrant les mauvaises nouvelles ; Avec très peu de volumes, 2.9 milliards, Paris clôture sur une baisse de 0.79%, à 3141 points après une incursion sous les 3100, à 3088 au plus bas. Ailleurs, Francfort, malgré un zew aux abysses parvient à grappiller 0.24%. Idem pour Milan qui grappille de 29% tandis que l’euro stoxx cède 0.48% et Londres 0.59%
Il faut dire que l’enthousiasme des opérateurs qui prévalait la semaine dernière a été ébranlé par une série de mauvaises nouvelles. D’abord, les investisseurs ont pris connaissance du ralentissement économique de la chine au troisième trimestre. Ensuite, Moody’s a mis en garde la France sur sa capacité à conserver le précieux triple A. l’agence se donne trois mois pour évaluer sa perspective stable, sur fond de ralentissement de la croissance, de crise de la zone euro et d'appels à une recapitalisation des banques qui mettent en péril son précieux sésame.
Dans la foulée, le gouvernement Français a réitéré sa détermination à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour conserver son triple A, quitte à revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012 jugée trop optimiste pour les marchés, et à mettre sur pied un nouveau plan de rigueur si la croissance venait à manquer ;
Du coté des valeurs, Michelin relevé de neutre à surpondérer par JPMorgan signe la plus forte hausse avec un bond de 2.78%.
Danone s’accapare la deuxième place du CAC40 avec un gain de 2.2% après avoir dégagé un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros au troisième trimestre, en hausse de 5,9% à données comparables. Il a confirmé ses objectifs annuels, à savoir une croissance de ses ventes de 6% à 8% à données comparables et une hausse de sa marge opérationnelle courante d’environ 0,2 point.
Les valeurs défensives continuent de surperformer la tendance à l’image de Publicis ou Essilor en hausses respectives de 1.81% et 1.31%
European Aeronautic Defence & Space Co. (EAD.FR, EADSY) termine en hausse de 1.84% le groupe dit s’s'attendre à des alliances industrielles entre les constructeurs aéronautiques de Russie, de Chine, du Brésil et du Canada, pour profiter du dynamisme des pays émergents
A l’inverse, le secteur bancaire est toujours sous pression, alors que l’idée de transformer le FESF en banque via un effet de levier a été abandonné ce qui a déçu les marchés. Société Générale recule de 4.99%, à 19.24 euros, BNP –3.59% à 29.93, Axa -3.35%, à 10.38, Crédit agricole -3.26%, à 4.91 Natixis cède 4.63%, à 2.18euros. A l ‘inverse Dexia s’adjuge 4.5% à 0.60
En tête du SBF 120, Areva bondit de 6.82% sans qu’une information ne vienne étayer le rebond ;
Lanterne rouge, GDF Suez glisse de 5.86% pénalisé par une recommandation de Barclays mais surtout par une information des échos selon laquelle le groupe pourrait être lourdement ponctionné par les mesures budgétaires envisagées en Belgique à travers sa filiale Electrabel. Selon le quotidien, l'énergéticien risque de perdre la totalité de sa rente nucléaire soit un Milliard d'euros.
Parmi les plus fortes baisses se distinguent également Vallourec est en baisse de 2.18% à 44,93 euros suivi de Véolia environnement qui redonne 2.07%
Lanterne rouge du SBF 120, Soitec plonge de 18.58% à 3,73 euros après avoir lancé un avertissement son résultat opérationnel. Le fabricant de semi-conducteurs table désormais sur une perte opérationnelle courante sur les six premiers mois de l’exercice eu égard de l’évolution défavorable de la parité euro-dollar et de l’absence de revenus solaires.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,15% et repasse à l’instant au dessus des 1,37 à 1,3718 face au dollar et cède 0,28% à 105.27 face au yen. Le billet vert plie de 0,11% à 76,73 face à la monnaie nipponne.
Du côté du baril de pétrole, le WTI prend 0,49% à 86.81 dollars tandis que le Brent glisse de 0,69% à 109,40 dollars.
L’or corrige sérieusement, en repli de 2.39% à 1 636 dollars l’once.