La Bourse de Paris fait de la résistance, emmenée par le sursaut du titre Lafarge et le compartiment bancaire. La tendance reste toutefois fragile et évolue au gré des développements sur le dossier des dettes souveraines en Europe. Ainsi, les marchés restent attentifs au moindre rebondissement en zone euro notamment sur la scène politique grecque avec le flou artistique entourant la tenue d’un referendum en Grèce, coupellé à la perspective de la formation d’un gouvernement d’union nationale pour garantir le plan de sauvetage nécessaire au pays. Un vote de confiance est attendu dans la journée au Parlement grec, et pourrait être suivi d'une démission du Premier Ministre Georges Papandreou, voire de nouvelles élections… La cacophonie grecque fait même oublier fait oublier l'assombrissement de l'horizon pour le secteur privé de l'Eurozone, à la lecture de l'indice PMI composite qui a chuté à 46,5 en octobre, un plus bas de 28 mois… Dans ce contexte, le sommet du G20 à Cannes suit son cours alors qu’une batterie d’indicateurs macroéconomiques est au programme du jour dont les très attendus chiffres de l'emploi américain d'octobre à 13h30, une statistique qui risque fort de donner le ton à la clôture… Les publications d'entreprises battent leur plein et ressortent au final mitigées : alors que Lafarge est salué en Bourse, Alcatel-Lucent à contrario est encore boudé après avoir lancé son avertissement sur résultats. A la mi-journée, le CAC40 tient bon sur les 3 200 points à 3 210 points mais limite son rebond (+0,42%).
Lafarge signe la plus forte hausse du CAC40 avec une hausse de 4,64% à 30,79 euros, entouré après la publication de ses comptes trimestriels. Le groupe de matériaux de construction a enregistré une baisse de 10% à 336 millions d'euros de son bénéfice net au troisième trimestre, et lancé un nouveau programme de réductions des coûts de 500 millions d'euros, « dont la plus grande partie devrait être réalisée l'année prochaine ».
Suivi de quelques valeurs du compartiment financier : BNP Paribas grimpe de 1,97% à 32,54 euros, Société Générale de 1,32% à 18,86 euros, Axa prend 0,78% à 11,08 euros et Crédit Agricole grappille 0,13% à 5,28 euros.
Hermes International reprend 1,68% à 248,75 euros. Le sellier de luxe a dégagé un chiffre d’affaires de 683,2 millions d’euros au troisième trimestre, en hausse de 18% à taux de change constant. Il a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires annuelles et vise désormais une progression de 15% à 16% de ses ventes à taux de change constants, contre 12% à 14% précédemment estimé.
Vinci s’adjuge 0,91% à 35,47 euros. Le groupe de BTP et de concessions a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 2,6% à 9,6 milliards d’euros (+1,5% à structure comparable) grâce principalement à la bonne tenue de ses activités en France.
Alstom reprend 0,75% à 27,70 euros. Le bénéfice net du groupe industriel a reculé de 9% pour son premier semestre décalé à 363 millions d’euros mais le groupe a maintenu ses objectifs annuels grâce à de "bonnes" commandes venant aux deux tiers des pays émergents.
Alcatel-Lucent plonge de 12,08% à 1,76 euros, le titre décroche sanctionné après avoir lancé un avertissement sur résultats pour 2011.
Accor reperd 4,13 % à 22,55 euros après une forte hausse la veille de 8,4%.
Sur le marché des changes, l’euro grignote 0,05% à 1,3829 face au dollar et reprend 0,11% à 107,96 face au yen. Le billet vert est stable à 78,03 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole acélére ses gains, le Brent grimpe de 0,75% à 111,66 dollars et le WTI gagne 0,39% à 94,44 dollars. Le métal jaune redonne 0,35% à 1 759 dollars l’once.