Les marchés voient rouge alors que le 10 ans Italien n’en finit pas de battre les record, à 7.4% aujourd’hui, un niveau dramatiquement élevé qui risque de faire déraper la trajectoire de la dette de la troisième économie de la zone euro s’il devait rester au dessus des 7%.
Le soulagement provoqué par l'annonce du prochain départ de Silvio Berlusconi aura fait long feu. Car rien ne semble arrêter l’inexorable montée des taux, et ce, malgré les rachats de dette transalpine par la Banque centrale européenne qui tente de contenir l’incendie sur le marché obligataire.
Paris dégringole de 2.17%, pour échouer à 3075 points, Milan plonge de 3.55%, dans le sillage de son secteur bancaire, Francfort dévisse de 2.11%, Londres 1.88%, l’euro stoxx -2.29% ;
Le marché obligataire le thermomètre de la peur a grimpé d’un cran. Le rendement du Bund refuge de l'investisseur inquiet, bondit à 1.71%, idem pour le Tnotes qui s’inscrit à 1,961% contre 2,065% lundi soir. L‘étau se resserre sur la France, deux jours à peine après la présentation de son plan de redressement avec un spread qui bat un record en atteignant 148 points de base, tandis que le spread italien est désormais 558 points au dessus du bund, signe de défiance du marché qui crédibilise un peu plus le scénario d’une contagion de la crise de la dette à l’Italie alors que le mécanisme du FESF manque de clarté et sera de toute façon insuffisant pour venir en aide à l’Italie.
Les financières, très exposées à la dette italienne se retournent à la baisse après l’envolée des taux italiens : Dexia plonge dans les abysses, 0.37 cts sur une baisse de 11%. Société Générale exposée à hauteur de 1.57 milliards à l’Italie perd 3.01%, Crédit agricole perd 2.53% BNP Paribas redonne 2.04%. Hors CAC 40, Natixis est en baisse de 0,24% à 2,06%.
Veolia signe la plus forte baisse avec un repli de 6.5%, suivi des cycliques telles que Alstom et Arcelor en repli respectifs 5.69%, et 5.52%
Arkema plonge de 6.29% après avoir confirmé ses objectifs pour 2011 malgré une chute de 16% de son bénéfice net
En tête du SBF 120, CGGVeritas gagne 6.95%, après avoir renoué avec les bénéfices au T3 et confirmé ses objectifs 2011.
Ubisoft gagne encore 4.91% à 4,81 euros, le marché apprécie les comptes de l’éditeur de jeux vidéos ressortis meilleurs que prévu, notamment une perte nette qui est ressortie largement inférieure aux attentes.
Sur le marché des changes, l’euro victime de la défiance qui frappe la zone euro n’en finit pas de plonger, pour revenir à 1.3590, contre 1.38 la veille. La monnaie unique cède également 1.63% à 105.67 face au yen. Le billet vert est stable (0,05%) à 77,74 face à la monnaie nipponne.
Du côté du baril de pétrole, le Brent plie de 0.5% à 114.42 dollars tandis que le WTI perd 0.3% à 96,49 dollars.
L’once d’or s’affiche en légère baisse de 0,29%, à 1 794 dollars l’once.