Après deux séances consécutives de repli en raison des craintes relatives aux dettes souveraines européennes et à leur impact sur le secteur financier américain, Wall Street a longuement hésité avant de finalement clôturer en ordre dispersé après un Conference Board qui dépasse les attentes en affichant une croissance de 0,9% en octobre, après une très légère progression de +0,1% en septembre.
Si le Dow jones a rebondit vendredi soir de 0,22% à 11.796, il concède toutefois 2,9% sur la semaine. Le Nasdaq a encore perdu 0,60% à 2.572 pts ce qui porte la chute à 4% sur la semaine. Le S&P a terminé de son coté à l’équilibre, en baisse symbolique de 0.04% mais conserve de justesse son support des 1215 points.
En Asie, le rouge est à nouveau de mise. Tokyo clôture ne baisse de 0.32%, à 8348 points, tandis que Hong Kong lâche 1.53%. Shanghai termine proche de l’équilibre tandis que Taiwan chute de 2.64. Idem à Bombay et Séoul qui dégringolent respectivement de 1.18% et 1.16% quand Sydney surperforme avec un léger repli de 0.31%
L’évènement qui va marquer la tendance aujourd’hui, c’est bien le basculement à droite de l’Espagne qui a remporté une majorité absolue historique aux législatives. Le Parti populaire (PP) a obtenu 186 sièges contre 111 pour le Parti socialiste (PSOE), qui enregistre son plus mauvais score depuis le retour de la démocratie. Le Conservateur Mariano Rajoy, pour pouvoir former et diriger le prochain gouvernement, et ainsi administrer une cure d’austérité sans précédent afin d’assainir les finances publiques et rassurer les marchés.
Pourtant, le basculement à droite ne servira pas de prétexte à un rebond européen alors que selon Moody’s, les tensions obligataires et les perspectives de croissance fiable de la France peuvent menacer sa note. Dans ce contexte, les futures prédisent une ouverture en territoire négatif avec un repli de 0.68% à Paris qui devrait ouvrir à 2973 points.