Paris continue sa descente aux enfers à la mi-journée après l’avertissement de Moody’s lancé sur la France sur sa dette. Le triple A français reste sous pression, l’agence de notation estime qu’une hausse durable des coûts de financement de la France menacerait la notation suprême de l’Hexagone. Une mise en garde qui a ravivé les tensions sur les dettes souveraines. Les écarts de rendement par rapport au Bund allemand continuent de se creuser, celui de l’OAT française de même échéance se tend de 13 points à 165 points alors que celui du 10 ans espagnol progresse de 20 points à 463 points malgré la victoire de la droite espagnole aux élections législatives. Le retour aux affaires du parti populaire n’aura pas eu pour effet de rassurer les marchés, cette issue avait déjà été anticipée depuis quelques semaines… En plus des inquiétudes en Europe, la dette américaine refait encore parler d’elle alors que les négociations bipartisanes au Congrès américain semblent se diriger tout droit vers un échec, à l'approche de la date-butoir de mercredi. Si aucun compromis ne vient montrer le bout de son nez d’ici cette date, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses sera déclenché. Le CAC40 plonge de 2,51% à 2 921 points. Sur le front des valeurs, toutes les composantes du CAC 40 sont dans le rouge, Les valeurs cycliques et bancaires qui sont les principaux contributeurs de la purge de l’indice phare parisien.
Sur le SBF120, Orpea fait honneur à son statut de valeur défensive avec une hausse de 1,18% à 24,80 euros. Atos progresse de 0,51% à 32,59 euros suivi de Gemalto qui reprend 0,52% à 33,97 euros.
A contrario, Soitec plonge de 7,34% à 3,27 euros et Technicolor de 7,19% à 1,19 euros.
Plus forte baisse du CAC40, on retrouve une cyclique STMicroelectronics qui cède 4,91% à 4,78 euros suivie de Société Générale sur une baisse de 4,89% à 15,85 euros. BNP Paribas perd 4,54% à 26,77 euros et Crédit Agricole 3,31% à 4,23 euros.
Peugeot est en baisse de 3,31% à 12,30 euros. La marque au lion est en passe de céder sa branche de location Citer et de sa filiale Atesa au profit du groupe américain Enterprise Holdings, propriétaire notamment de « Rent-A-Car ». Par ailleurs, le constructeur automobile projette de créer une direction commerciale unifiée pour l’Europe et une « direction des opérations internationales » dans le cadre d’un rapprochement entre les marques Peugeot et Citroën, selon le quotidien économique « Les Echos » sans citer de sources. En gros, c’est tout le secteur automobile qui patine : Renault redonne 4,16% à 24,90 euros ou Michelin qui cède 1,82% à 43,89 euros.
Sur le marché des changes, l’euro cède 0,57% à 1,3446 face au dollar et 0,58% à 103,39 face au yen, en difficulté après la menace de Moody’s sur la note française. Le billet vert grappille 0,13% à 76,90 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole creuse ses pertes, le Brent redonne 0,62% à 106,92 dollars tandis que le WTI trébuche de 1,45 % à 96,27 dollars. Le métal jaune est en baisse de 1,29% pour se négocier à 1 703 dollars l’once.