La Bourse de Paris est sous pression en ce début de semaine, le sommet de Bruxelles censé apporter des réponses définitives à la crise de la dette en zone euro n’aura au final pas eu l’effet escompté sur les marchés. Les craintes sont ravivés sur la région alors que Moody’s, a jeté un froid ce matin en indiquant qu’elle réexaminera ses notations sur les pays européens au premier trimestre 2012, arguant que les mesures mises en place pour mettre définitivement un terme à la crise de la dette dans la zone euro restent encore bien insuffisantes… Et cette méfiance tant des agences de notation que des investisseurs d’une résolution rapide du dossier de la dette européenne s’en ressent sur les CDS européens, qui sont repartis à la hausse… Mais on a eu le droit à une bonne nouvelle sur le front obligataire ! Rome a réussi ce matin à placer du papier à un an sous les 6%. Le Trésor italien a ainsi levé 7 Milliards d'euros à un taux moyen de 5,952% contre un record de 6,087% le 10 novembre dernier. La volatilité restera la règle en ce début de semaine, la France reste dans le viseur des agences de notation surtout S&P qui menace de dégrader incessamment sous peu la note souveraine hexagonale. Après avoir réussi à revenir à l’équilibre, le CAC 40 perd plus de 1,5% à 3 136 points.
Les valeurs défensives font de la résistance alors que le marché parisien est dans une zone de turbulences : Pernod Ricard gagne 1% à 69,94 euros, Danone est en hausse de 0,37% à 48,10 euros et Essilor International grappille 0,15% à 52,96 euros.
A contrario, les bancaires restent sous pression après Moody’s : Société Générale redonne 4,78% à 18,62 euros, BNP Paribas est en baisse de 4,21% à 31,49 euros, Crédit Agricole de 2,09% à 4,70 euros. Standard & Poor’s a placé sous surveillance avec implication négative plusieurs assureurs européens, dont Axa et CNP Assurances. Le titre du premier perd 4,12% à 10,71 euros tandis que CNP Assurances plie de 2,16% à 9,90 euros.
Hors CAC 40, Séché Environnement démarre fort la semaine en bondissant de 5,97% à 31,15 euros dans les premiers échanges, après que la Société Générale eut entamé le suivi du dossier à l'achat, avec un objectif de cours de 40 euros. Le même intermédiaire a relevé son objectif de cours sur Club Med de 16,30 à 17,10 euros. Le titre avance de 2,68% à 13,03 euros.
Alstom a annoncé la signature d’un contrat d’environ 400 millions d’euros pour la construction d’une centrale au gaz à Al Mansuriya, en Irak. Le titre redonne 1,91% à 24,09 euros.
GDF Suez limite ses pertes (-0,23%) à 21,39 euros, le titre résiste à la baisse des marchés, soutenu par Exane BNP Paribas a relevé le gazier de « neutre » à « surperformance » et porté son objectif de cours de 24 à 27 euros. Par ailleurs, Eric Besson, le ministre de l’Industrie et de l’Energie, sur Radio J hier a déclaré qu’une hausse d’environ 4,3% du prix du gaz au 1er janvier 2012 paraît « plausible ».
Areva devrait annoncer mardi des pertes « vraisemblablement importantes », a déclaré Eric Besson, sans donner plus de précision. Le spécialiste français du nucléaire, qui réunit son conseil d’administration ce lundi, doit présenter demain sa nouvelle stratégie et annoncer des dépréciations d’actifs miniers, qui pourraient atteindre 1,5 milliard d’euros, et s’ajoutent à environ 1 milliard de charge exceptionnelle liée à la catastrophe de Fukujima, selon Les Echos. Areva a demandé la suspension de la cotation de son titre en bourse, en raison des rumeurs parues ce matin dans la presse.
Sur le marché des changes, l’euro est sous pression et perd 0,92% à sous les 1,33 à 1, 3263 face au dollar et cède 0,61% à 103,26 face au yen après l’annonce de Moody’s sur les notes des dettes souveraines européennes. Le billet vert gagne 0,23% à 77,82 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le Brent redonne 1,04% à 107,50 dollars tandis que le WTI glisse de 1,05 % à 98,33 dollars. Le métal jaune corrige très nettement et glisse de près de 2% pour se négocier sous les 1 700 dollars à 1 678 dollars l’once.
