BNP Paribas (BNP.FR) et la banque russe Sberbank (SBER.RS) ont annoncé avoir signé un accord ferme de partenariat visant à créer une structure commune qui aura pour vocation, sous la marque Cetelem, de développer le crédit à la consommation sur les lieux de ventes en Russie.
Avec la création de cette coentreprise, Cetelem compte atteindre entre 25% et 30% de part de marché d’ici trois à cinq ans ce qui porterait l’encours à environ 5 milliards d'euros.
La joint venture sera détenue à hauteur de 70% par Sberbank et à 30% par BNP Paribas Personal Finance, société qui détient la marque Cetelem. Bien que minoritaire au capital, la banque française aura un droit de veto sur les nominations à des postes clefs comme le directeur général ou le responsable des risques.
BNP estime par ailleurs que sa position de minoritaire lui permettra de ne pas alourdir le poids de ses engagements de crédit puisqu’ils n’auront pas à intégrer leurs engagements dans les actifs pondérés par les risques à un moment où la banque s’est engagée dans un plan de réduction de son bilan et de renforcement de ses fonds propres.
En effet, selon l'Autorité bancaire européenne les besoins de capital de BNP Paribas sont évalués à 1,5 milliard d'euros alors que parallèlement le groupe a prévu de réduire de 10% la taille de son bilan d'ici fin 2012.
L'activité de cette nouvelle structure démarrera à l'été 2012 via la licence de la banque de détail de BNP Paribas en Russie, Vostok, où sera transférée l'activité de Cetelem. Durant cette période de transfert, les deux parties demanderont toutes les autorisations nécessaires au bon fonctionnement de la joint-venture afin d’être pleinement opérationnel à l’été 2012
A noter que BNP s’allie au leader du secteur puisque Sberbank est la 1ère banque de Russie. Elle concentre 27% des actifs bancaires et emploie 240.000 personnes. Cotée en Bourse, elle est détenue à 60,25% par la banque centrale de la Fédération de Russie, tandis que 31,4% des parts sont aux mains d'investisseurs étrangers.
Sberbank capitalise l'équivalent d'environ 43 milliards d'euros sur le marché moscovite, à comparer aux 36,2 milliards ce capitalisation boursière pour BNP Paribas à Paris qui tire d’ailleurs son épingle du jeu puisque le titre grimpe de 0.23% à 30.02 alors que le secteur bancaire s’inscrit en territoire négatif.
