Pernod Ricard grappille 0,07% à 73,31 euros après avoir démarré les premiers échanges sur une hausse de 0,8%, à contre-courant de la tendance parisienne…
Un soutien du titre à mettre au crédit de deux brokers. UBS porte de 73 à 80 euros son objectif de cours sur Pernod Ricard tout en restant acheteur, tandis que Cheuvreux a relevé son opinion à « surperformance » en visant 78 euros sur le dossier du groupe de spiritueux.
Pour mémoire, le groupe de spiritueux était déjà dans les petits papiers de Nomura, à l'achat sur Pernod Ricard. Le broker avait relevé jeudi dernier son objectif de cours sur le titre de 77 à 85 euros dans le cadre d'une étude sur le secteur européen des boissons.
L'intermédiaire dit avoir révisé ses prévisions sur les acteurs du secteur en fonction de ses nouvelles estimations sur la croissance mondiale et pris en compte, pour ce qui concerne Pernod Ricard, sa forte exposition aux marchés émergents.
Nous apprécions toujours le profil défensif de Pernod Ricard, ô combien rassurant en ces temps d’incertitudes sur les Bourses. Le titre à bien résisté depuis la publication de ses ventes semestrielles en octobre dernier puisqu’il s’est apprécié de près de 13,80% depuis cette publication… Les marchés émergents continuent de tirer la croissance du groupe vers le haut et permettent d’amortir les contre performances des marchés matures dont la croissance sur ces terrains est relativement modeste… Par ailleurs, le groupe est fort d’un portefeuille de marques très diversifié et s’est défait petit à petit de son image du spécialiste du pastis. Désormais, Pernod Ricard commercialise une gamme allant de la vodka au whisky en passant par les vins ou le cognac (très prisé en Asie). Seul point noir qui pourrait être défavorable au dossier, c’est sa dette qui pèse encore dans le bilan. Le groupe prend à bras le corps ce problème et s’évertue à poursuivre ses efforts pour se désendetter. Mais au final, Pernod Ricard parvient à honorer ses échéances financières sans encombre puisque le groupe de spiritueux arrive à préserver ses marges notamment en appliquant une hausse de ses tarifs sur ses marchés les plus dynamiques, Chine en tête.