Après une ouverture sans direction, les marchés européens ont finalement opté pour la hausse alors que les opérateurs affichent leur confiance dans le fait de voir les négociations entre Athènes et ses créanciers enfin aboutir. La décote, pourrait atteindre entre 65% et 70%, mais les deux parties ne se sont toujours pas mises d’accord sur le taux d'intérêt qui sera accordé aux banques pour leurs nouvelles obligations.
Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent également pour peaufiner les mécanismes de lutte contre la crise souveraine. A l’ordre du jour figure les contours à apporter au mécanisme permanent de soutien (MES), qui devrait voir le jour en juillet et qui se cumulera pendant un an au FESF, le mécanisme temporaire de soutien aux pays en difficulté. En principe, le plafond pour la capacité de prêts devra être limité à 500 milliards d'euros mais ce n’est pas suffisant pour Christine Lagarde qui a exhorté la zone euro à se doter d'un "pare-feu plus vaste" et d'emprunts obligataires communs, deux solutions rejetées par Berlin.
Dans ce contexte, les marchés européens poursuivent tranquillement leur rebond initié depuis le début de l ‘année. Le CAC parvient à prendre de la hauteur pour s’adjuger 0.51 %, à 3338 points avec 2.8 milliards échangés. A Francfort, le Dax avance de 0.47%, à 6434 points, Londres s’adjuge 0.88% tandis que l’euro stoxx gagne 0.58. Milan se distingue avec un gain de 1.57%
En tête du CAC, les valeurs bancaires démarrent la semaine sur les chapeaux de roues, alors que le FT croit savoir que la France et l'Allemagne souhaitent retarder la mise en œuvre des nouvelles normes réglementaires dites Bâle III en matière de capital des banques. Société Générale bondit de 8.55%, à 22.80 euros, suivi de Crédit agricole qui progresse de 5.08% à 5.21 euros. BNP grimpe de 2.05% à 36.05 euros ou encore Natixis qui s’adjuge 6.67%, à 2.40
Alstom et Lafarge se distinguent parmi les plus fortes hausses avec des gains respectifs de 5.07% et 2.23% alors que l’industrie européenne est relevée de neutre à surperformance par BOFA. EN revanche, le broker coupe ses perspectives sur le secteur de l ‘alimentation à sous performance contre neutre auparavant ; Danone cède 0.98%, pernod Ricard -0.31%
Les services aux collectivités sont encore en difficultés à l’instar de Veolia qui perd 2.12%, Suez -1.46%. GDF Suez signe la plus forte baisse avec un repli de 3.62% pénalisé par un avis négatif de Barclays.
Sur le SBF 120, l’effervescence est toujours de mise sur Technicolor qui bondit de 16.03%, à 1.81 euros. Le titre, qui reprend plus de 55% depuis la fin décembre 2011 se distingue à nouveau en hausse après l'annonce, vendredi, de son renforcement dans la post-production
Mais la palme des plus fortes hausse revient à Aperam qui s’envole de 18.34% alors que ThyssenKrupp est en négociations pour racheter un comparable d’Aperam ce qui réveille l’attrait spéculatif pour le titre.
Sur le marché des changes, l'Euro, grimpe en flèche, pour s’installer confortablement au dessus des 1.30 à la faveur d’une hausse de 1.24% ce qui lui permet de ses négocier à 1.3021 contre le dollar. Il grimpe également de 1.2% contre le yen, à 100.34. Le Dollar en revanche s’inscrit en baisse ; Il plonge de 1.2% contre le franc suisse mais se maintient autour de l’équilibre contre le yen , à 76.90
Le pétrole accroit ses gains alors que l'Union européenne vient d’approuver un embargo sur les importations de pétrole iranien à partir du 1er juillet. Le WTI s’adjuge 1.04%, à 99.33$ tandis que le Brent progresse de 0.73% à 110.566$.
L’once d’or progresse également de 0.75%, à 1676$ l’once
