La croissance économique française au premier trimestre 2011 a surpassé, avec 1 %, toutes les prévisions des économistes. Une bonne surprise pour l'économie française, désormais sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de 2 % que s'est fixé le gouvernement.
"Tous les clignotants sont au vert", a déclaré Christine Lagarde, " les moteurs de la croissance sont, pour certains d'entre eux, à leur meilleur niveau depuis trente ans", évoquant notamment le dynamisme de la production manufacturière. "L'investissement du secteur privé est bien reparti, à + 0,7 %, tandis que la consommation est solide "", a-t-elle ensuite précisé. Les variations de stocks ont également contribué "très favorablement" à la croissance a précisé l’Insee.
D'emblée cependant, les économistes ont mis en garde contre les excès d'enthousiasme, rappelant que le deuxième trimestre serait affecté par la flambée des cours du pétrole et par l’inflation qui s’inscrit à 2.1% en glissement annuel. Pour le deuxième trimestre, l'Insee table en effet sur un ralentissement de l’activité avec une croissance de 0,4%.
Quoi qu'il en soit, le chiffre enregistré au premier trimestre est trois fois supérieur à celui du dernier trimestre de 2010, de seulement 0,3 %, c'est d’ailleurs le plus fort taux de croissance depuis le deuxième trimestre 2006, mais aussi, comme l'a souligné François Fillon "le double de la Grande-Bretagne et plus de deux fois la croissance dans la même période aux Etats-Unis". Mais nettement moins que l’Allemagne, locomotive de la zone euro, qui a vu sa croissance s’accélérer au premier trimestre 2011 pour atteindre 1.5%, dépassant son niveau d'avant la crise début 2008.
Si la croissance repart, les déficits, eux ont été révisés à la hausse sur 2010. L’Insee table sur un déficit public en 2010, à 7,1% du produit intérieur brut, contre 7% auparavant. La dette publique atteignait quant à elle 82,3% du PIB l'an passé, contre 79% en 2009.