Mardi 17 mai

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a ouvert la voie à un "reprofilage" de la dette grecque, en clair, il s’agit pour les créanciers privés et publics du pays d’accepter d'être remboursés à une date ultérieure.

La prononciation du terme de « restructuration », sur laquelle le marché spécule depuis des mois a été minutieusement évitée, si ce n’est pour répéter que « les autorités européennes se sont engagées à ce qu'aucune dette souveraine de la zone euro émise avant juin 2013 ne soit restructurée » a affirmé Jean-Claude Juncker. "Mais je ne peux pas exclure de manière claire un reprofilage", a-t-il ajouté.

La dette grecque va donc subir un « reprofilage », et non une « restructuration ». Pourtant, allonger la maturité d'une dette est généralement considéré comme une forme de restructuration, mais les dirigeants de l'Union européenne cherchent à faire le distinguo entre allongement de la maturité et restructuration profonde. D’ailleurs, l'idée même d'allonger la maturité de la dette grecque est controversée. Christine Lagarde a ainsi déclaré qu'un rééchelonnement, qui constituerait un défaut sur un évènement de crédit, était exclu en ce qui la concernait.

Jean-Claude Juncker estime quant à lui qu'un éventuel rééchelonnement de la dette ne serait qu'une partie d'un plan destiné à permettre à la Grèce d'atteindre ses objectifs de réduction de la dette. Le gouvernement grec s'est d’ailleurs engagé à prendre des mesures supplémentaires pour respecter ses engagements budgétaires. Afin d'obtenir l'ultime tranche de 12 milliards d'euros qui complèterait le plan d'aide de 110 milliards accordé l’année dernière par l'UE et le FMI, la Grèce s'est engagée à prendre de nouvelles mesures qui passeraient par l’accélération du programme de privatisations . La Grèce s'est engagée cette année à entreprendre des privatisations évaluées à 50 milliards et a fait savoir qu'elle présenterait cette semaine une liste des entreprises à privatiser. La question d'un nouveau plan de sauvetage est pour l’heure écartée. Pourtant, les marchés ne semblent pas convaincus. En témoigne le CDS à 5 ans, c’est-à-dire l’assurance contre le défaut de payement de l’émetteur qui a grimpé de 23 points de base, pour s’inscrire à 1250 points. Parallèlement, le 10 ans grec s’inscrit à 15.43% et entraine dans son sillage le 10 ans portugais à 9.48%.

Les déboires de la Grèce alimentent surtout les doutes sur l’efficacité économique du remède administré par le Fmi, l’UE, et la Commission européenne. Un an après son plan de sauvetage, la Grèce est à nouveau dans la tourmente. Des mesures drastiques et difficiles ont été mises en œuvre, au prix d’une récession sans commune mesure de -7.4% en 2010. Enfin, Athènes ne pourra pas revenir financer sa dette sur les marchés avant 2013 comme le plan le mécanisme d’aide le prévoyait. Les limites du plan du FESF sont d’autant plus inquiétantes que la Grèce est un nain économique à l’échelle de la zone euro. La situation serait bien plus délicate et périlleuse s’il fallait venir en aide à un poids lourds de la zone euro

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