Après la restructuration douce, la restructuration dure, le reprofilage, voici un nouveau scénario pour la dette grecque : l’initiative de vienne. pour faire simple, il s'agit de demander aux créanciers d'un pays en difficulté de ne pas réduire leur exposition à la dette pendant un certain temps. Selon les Echos, c’est désormais le scénario privilégié par l’union européenne, mais surtout par les marchés. Si la France, la BCE et l’Allemagne excluent toute restructuration de la dette grecque, qui ferait porter les conséquences d’un défaut paiement au seul secteur privé, l’idée d’un reprofilage ou d’une initiative de Vienne sont des options privilégiées.
Pour l’heure, une restructuration de la dette est l’hypothèse retenue par les marchés, mais exclue par les autorités européennes, car elle ferait peser un risque systémique important sur le secteur bancaire européen (les banques ne peuvent pas pour la plupart, encaisser aujourd’hui une perte directe sur leurs détentions en dettes de pays périphériques) et ferait craindre une contagion aux pays périphériques en difficultés.
Le ‘reprofilage' de la dette, qui consiste à allonger la maturité des obligations grecques en circulation est une solution évoquée. Mais elle ne fait que repousser le problème dans le temps.
Reste l’initiative de Vienne, une possibilité qui a été mentionnée il y a quelques semaines par Olli Rehn, et plus récemment par Jose Manuel Gonzales Paramo, membre de la Banque centrale européenne, dans la mesure où elle impliquerait le secteur privé dans le refinancement de la Grèce.
En clair, il s’agit pour les banques de conserver et de renouveler leurs positions sur la dette grecque lorsque celles-ci arrivent à échéance. Un scénario qui repose sur la confiance dans le sens où il ne fonctionne que si les autorités garantissent aux banques qu’une restructuration dure n’aura pas lieu.
Une « initiative » qui viendrait en complément d'une nouvelle aide à la Grèce (estimée à 60 milliards d'euros pour couvrir les échéances obligataires de 2012-2013) et d'un plan d’austérité renforcé de la part d'Athènes en matière de privatisations et de hausses des recettes fiscales.