'L'étendue du ralentissement est particulièrement inquiétante, tous les pays couverts par l'enquête montrant des signes de faiblesse', souligne Rob Dobson, senior economist à Markit.
La croissance de l'activité dans le secteur privé a ralenti en juillet en zone euro. Selon le bureau d'études Markit,l 'indice des directeurs d'achat composite, c'est-à-dire prenant en compte les secteurs des services et manufacturier, s'est élevé à 51,1, atteignant ainsi son niveau le plus faible depuis septembre 2009.
Il ressort cependant supérieur à son estimation flash de 50,8, mais nettement sous son niveau de juin qui s’inscrivait 53,3. Markit a souligné que le ralentissement avait touché tous les pays.
Supérieur à son estimation flash (51,4), l'indice final de l'activité de services s'est replié de 53,7 en juin pour tomber à 51,6 en juillet, affichant son plus bas niveau depuis 22 mois. « Cette décélération de la croissance reflète principalement un ralentissement de la hausse du volume des nouvelles affaires en juillet », a expliqué Markit.
L'indice final des directeurs d'achat dans les services en Allemagne s'est replié à 52,9 contre 56,7 en juin), touchant un plus bas de 17 mois. L'indice final composite a, lui, reculé à 52,5 (56,3 en juin), soit son niveau le plus faible depuis octobre 2009.
L'indice final des directeurs d'achat dans les services en France s'est replié à 54,2 (56,1 en juin), touchant un plus bas de 16 mois. L'indice final composite a, lui, reculé à 53,2 (54,9 en juin), un plus bas de 23 mois.
L'indice final de l'activité commerciale dans la zone euro s'inscrit à 51,6 en juillet et affiche un plus bas de depuis septembre 2009 - premier mois de l'actuelle phase de reprise.
Ce sont la France et l'Allemagne qui enregistrent les plus fortes hausses de l'activité tandis que l'Espagne renoue avec la contraction et que les prestataires de services italiens signalent une baisse de l'activité pour le deuxième mois consécutif. L’indice PMI des services italiens remonte de 46.1 en juin à 48.6 en juillet et bat le consensus qui tablait sur 46.7. Mais l’indice reste largement en territoire négatif, à 48.6, ce qui confirme la poursuite de la contraction de l’activité dans ce secteur
En revanche, les perspectives d'activité à 12 mois pour la zone euro se renforcent légèrement en juillet dans le secteur des services, et ce pour la première fois depuis le plus haut de 10 mois enregistré en février dernier.
