La croissance économique de l'Allemagne a nettement ralenti au deuxième trimestre, après un premier trimestre exceptionnellement solide, et s'est révélée inférieure aux attentes.
Pour la période d'avril à juin, le produit intérieur brut de l'Allemagne a progressé de seulement 0,1% par rapport au trimestre précédent, en données corrigées des variations saisonnières. Sur un an, il a progressé de 2,7%.
En données révisées, le PIB allemand a augmenté de 1,3% sur la période de janvier à mars, par rapport au quatrième trimestre 2010, là encore inférieure à l'estimation initiale qui tablait sur une hausse de 1,5%.
Des statistiques préliminaires pour le deuxième trimestre qui sont largement inférieures aux prévisions des analystes qui tablaient sur une croissance de 0,4% sur un trimestre, et de 3,1% sur un an.
Ce ralentissement de la locomotive allemande confirme l’essoufflement de la reprise en zone euro. La France, premier partenaire commercial de l’Allemagne a vu son activité stagner au deuxième trimestre. Après un premier trimestre qui avait démarré sur les chapeaux de roues (+0.9%) la croissance hexagonale a marqué le pas au deuxième trimestre. Alors que les analystes tablaient sur une croissance poussive de 0.4%, celle-ci n’aura finalement pas du tout progressé : 0%. Désormais, il faudrait 0.7% au troisième puis au quatrième trimestre pour tenir l’objectif gouvernemental des 2%. Des objectifs pour le moins ambitieux qui ont poussé les économistes à réviser à la baisse leur perspectives de croissance pour la France. Si l’INSEE ne juge « pas inatteignable » l’objectif des 2%, la banque de France dresse un constat plus sévère mais nettement plus réaliste en ne tablant que sur 0.2% sur le troisième trimestre alors qu’il faudrait au moins 0.7% de croissance. Prenant acte de cette stagnation de l’activité économique, Natixis a revu à la baisse ses prévisions et table désormais sur 1.2% en 2011. Exane BNP Paribas table quant à lui sur 1.6%. Afin de respecter ses objectifs de réduction de déficit, calculé sur la base d’une croissance de 2%, les parlementaires jugent nécessaires de dégager entre 5 et 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour respecter leurs engagements de stabilité budgétaire et surtout afin de ne pas alimenter la défiance des marchés quant à la qualité de la signature française.