« La zone euro telle qu'elle est construite n'a pas d'autorité budgétaire et fiscale. Tant que cette puissance n'existera pas, le marché pensera qu'il peut gagner. Il a face à lui la BCE. Mais son pouvoir se limite à résoudre les problèmes de liquidités – pour rendre les marchés plus fluides – sans s'attaquer aux problèmes de solvabilité des Etats.»
Tel est le constat que nous livre Georges Soros, dans une interview au Monde.fr avant de plaider pour plus d’intégration économique. Aujourd'hui, on n'a pas d'autre choix que d'améliorer la gouvernance de la zone euro. La question n'est plus de savoir s'il faut une monnaie unique ou non. L'euro existe et s'il s'effondrait, cela se traduirait par une crise bancaire totalement hors de contrôle. Le monde plongerait alors dans une profonde récession ». Celui qui a parié avec succès sur la sortie de la livre sterling du système monétaire européen en 1992 estime que «A court terme, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pourrait être utilisé comme une banque et emprunter à la BCE avec une garantie des Etats. Cela pourrait être une solution temporaire, jusqu'à la création des euro-obligations, l’ultime solution. »