En pleine tourmente boursière, la part du trading haute fréquence dans le volume des échanges a atteint un niveau record, supérieur à celui enregistré en 2008, lors de la crise financière
Selon Tabb Group, cette forme de trading a représenté environ 65%, soit près de deux tiers des volumes, sur les actions outre –atlantique, contre 53% les mois précédents. Pour rappel, le principe de cette technique consiste à utiliser de puissants algorithmes mathématiques et des ordinateurs ultra-rapides afin de détecter et d’exploiter les micromouvements de marché avec une échelle de temps de l’ordre de la dizaine de millisecondes. Ces machines sont capables d’exécuter des ordres à toute vitesse et de tirer profit de très faibles écarts de prix sur des valeurs ou encore des faiblesses passagères qui peuvent survenir sur les systèmes d’échanges de titres.
Si sur le vieux continent, la part du trading à haute fréquence est traditionnellement plus faible qu’aux Etats-Unis, environ 40% sur le premier semestre 2011, cette pratique a atteint des niveaux inédits lorsque le vent de panique a soufflé sur les marchés. Parallèlement, la volatilité, qui s’est envolée en aout, a crée de nombreuses opportunités sur le marché. Associée à des volumes exceptionnellement étoffés (7 milliards à Paris, deux fois plus qu’habituellement), les spécialistes du trading à haute fréquence ont trouvé un terrain de jeu idéal pour engranger des profits records. Aux Etats-Unis, sur la séance du 8 aout qui a été marqué par un plongeon des marchés financiers, les profits de ces apprentis sorciers auraient attient un pic à 60 millions de dollars.
La responsabilité de ce nouveau prince de la finance dans le mini krach doit être mise en lumière, car elle permet de comprendre comment le marché a pu pulvériser tous ses supports et abandonner 25% en ligne droite en un temps record.
