De l’autre côté de l’Atlantique, un millefeuille de nouvelles peu réjouissantes était au programme du jour et on a commencé par les rituelles inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont reparties à la hausse, contre tout attente. Pour la semaine close au 13 juin, elles grimpent de 9 000 pour s'établir à 408.000. Un chiffre moins bon que prévu puisque le consensus Bloomberg tablait sur 400.000 nouvelles demandes.
On continue avec les prix de détail qui se sont appréciés de 0,5% au mois de juillet contre une progression de 0,2% anticipée par les analystes. En rythme annuel, ils ont augmenté de 3,6%, contre 3,3% de consensus. Hors alimentation et énergie, les prix de détail ont progressé de 0,2% en juillet, en ligne avec les attentes.
Le secteur immobilier américain n’est pas prêt de se redresser, les ventes de logements existants ont déçu aux États-Unis pour le mois de juillet. Elles ont plié de 3,5% sur un rythme annuel ajusté des variations saisonnières pour s’établir 4,67 millions d'unités, contre 4,9 millions de consensus chez les économistes de la place, et 4,84 millions en juin.
Pour ne rien arranger, l’indice de la Fed de Philadelphie plonge à ….-30,7 soit à un niveau très en-dessous des attentes puisque les économistes s’attendait à un redressement à + 4 après un niveau de +3,2 en juillet. L'indice dévisse donc sur ses plus bas niveaux depuis mars 2009 et indique une forte contraction de l'activité manufacturière de la région ce mois. L'indice des commandes nouvelles actuelles a décroché de 27 points ! L'indice des livraisons a rétrocédé 18 points entre juillet et août et ressort négatif pour la première fois depuis septembre 2010.
L'indice de l'emploi actuel a corrigé de 14 points et enregistre sa première performance négative depuis 12 mois. L'indice des prix payés a décliné de 12 points en août et 36 points en trois mois.
Les indicateurs prévisionnels à six mois ont également chuté, mais restent positifs. L'indice d'activité future a abandonné 22 points. Les indices « futures » des commandes et livraisons ont lâché 12 et 10 points, respectivement.
Seule «éclaircie » dans ce torrent de mauvaises nouvelles économiques, l'indice des indicateurs économiques américains avancés du Conference Board, censé anticiper la tendance économique à court terme, a augmenté contre tout attente de 0,5% en comparaison du mois antérieur, contre une appréciation 0,2% anticipée et après une progression 0,3% en juin.
Après ces piètres statistiques, les indices européens ont sévèrement décroché, Paris s’effondre de 5,67% et passe en dessous des 3 100 points à 3 070 points. A Wall Street, rien ne va plus, le Dow Jones glisse de 4,29% à 10 920 points, le Nasdaq plie de 4,95% à 2 387 points et le S&P qui rend 4,70% à 1 137 points.
