Les dirigeants de la zone euro comptent reprendre leurs discussions sur l'accord controversé conclu entre la Grèce et la Finlande, qui fait obstacle à la mise en place du nouveau plan de sauvetage pour Athènes.
L'accord prévoit que la Grèce apporte plusieurs centaines de millions d'euros de garanties à la Finlande en contrepartie de sa participation au nouveau plan d'aide au pays. Plusieurs Etats, dont l'Autriche, les Pays-Bas et l'Allemagne, y sont opposés. A l ‘inverse, d’autres membres de la zone, à l’instar de la Slovaquie ont réclamé le même traitement de faveur.
La zone euro doit recourir au Fonds européen de stabilité financière pour apporter une nouvelle aide de 109 milliards d'euros à la Grèce, mais la Finlande refuse de contribuer au FESF si elle ne reçoit pas de garanties. En clair, elle bloque le processus en attendant qu'une solution soit trouvée pour sa demande de garanties auprès de la Grèce en échange de sa contribution au fonds de sauvetage européen. "La Finlande ne cherche pas à créer des problèmes mais à trouver des solutions", a affirmé le ministre des finances finlandais. Bien qu'il se soit dit surpris d'apprendre qu'Helsinki avait conclu un accord sur un nantissement en numéraire avec la Grèce la semaine dernière, il a estimé qu'il était "naturel" de vouloir obtenir des garanties en échange d'un prêt.