Le scénario tant redouté est en train de se réaliser. L’activité économique en zone euro s’est contractée en aout pour la première fois depuis deux ans, signe d'un essoufflement de l'économie de la région.
D'après les données définitives publiées par Markit Economics, l'indice PMI manufacturier de la zone euro est tombé à 49 en août contre 50,4 en juillet, passant sous le point d'équilibre des 50, qui sépare expansion et contraction. L'estimation préliminaire pour le mois d'août était de 49,7.
Le constat est sévère, alors qu’aucun recul de l'activité manufacturière n'avait été enregistré dans la zone euro depuis septembre 2009, la zone euro est belle et bien entrée en récession au mois d’aout.
Le secteur manufacturier du Royaume Uni a continué de s'enfoncer dans la contraction en août, à en croire l'indice PMI manufacturier qui est retombé à 49 le mois dernier, contre 49,4 en juillet (révisé contre une estimation initiale de 49,1 pour juillet). Il a ainsi atteint un plus bas depuis 26 mois. Markit précise que les nouvelles commandes ont enregistré leur plus fort recul depuis près de deux ans et demi et que la production a baissé pour la première fois depuis mai 2009.
Sur les trois principales économies de la région, l'Italie et la France ont enregistré une contraction de l'activité de leur secteur manufacturier, atteignant des points bas en deux ans après une faible croissance en juillet. Le ralentissement a été particulièrement marqué en Italie, où l'indice PMI manufacturier est ressorti à 47 contre 50,1 le mois précédent. En France, le PMI manufacturier, attendu à 50.5, ressort à 49.1, largement sous le seuil des 50 points.
L'activité en Allemagne a également atteint son niveau le plus bas en près de deux ans, mais a néanmoins poursuivi son expansion, contrairement à ce qui s'est passé dans la plupart des autres pays de la zone euro. L'indice PMI manufacturier de l'Allemagne s'est établi à 50,9 contre 52 en juillet.
Ces piètres statistiques font basculer les marchés dans le rouge. Paris recule de 1.29%, à 3214 points. L’euro, victime de la fragilité de l’économie, plonge de 0.7%, à 1.4276.