Les discussions entre la Grèce et les représentants de la troïka ont été suspendues en raison d'un désaccord sur la capacité du pays à atteindre ses objectifs de déficit
Confronté à une récession plus grave que prévue, le gouvernement ne pourra pas respecter ses engagements de réduction des déficits. Athènes s'attend désormais à un recul du produit intérieur brut du pays de 4,5% à 5,3% cette année, contre une estimation initiale de 3,9%. En conséquence, des représentants du gouvernement ont indiqué que le déficit public pourrait dépasser 8,5% du PIB en 2011, contre une prévision officielle de 7,6%.
La Troïka (FMI, BCE et Commission européenne) doit revenir en Grèce dans une dizaine de jours, lorsqu'Athènes aura préparé les grandes lignes de son projet de budget 2012, a-t-il ajouté.
Selon des représentants grecs, la troïka demande à la Grèce de prendre des mesures supplémentaires de réduction du déficit pour pouvoir atteindre son objectif cette année. Mais le ministre des Finances a publiquement déclaré qu'aucune mesure supplémentaire ne serait nécessaire si le programme d'austérité adopté par le Parlement grec en juin était entièrement mis en œuvre.
Les spreads sur les taux des pays périphériques connaissent de nouvelles turbulences. En Italie, notamment le spread s’écarte de 7 points de base pour s’inscrire à 5.21%. Les marchés mettent la pression sur le gouvernement pour qu’il respecte ses objectifs financiers alors que les mesures du nouveau plan d’austérité sont constamment en train d’évoluer. Le 10 ans espagnol subit le même sort, s’écartant de 10 points par rapport au bund allemand