La Cour constitutionnelle allemande a rejeté ce matin les recours déposés contre la participation de Berlin au plan de soutien européen aux pays membres en difficultés
De fait, elle valide la participation au FESF mais a précisé qu'elle ne signait pas un chèque en blanc pour l'avenir. Alors que le parlement français a approuvé dans l’indifférence générale le deuxième plan de soutien à Athènes, le débat a été vif outre-rhin.
Le verdict était d’autant plus attendu avec fébrilité par les marchés, après la petite phrase assassine la veille du ministre des Finances Wolfgang Schäuble qui a déclaré que « La mission de la troïka doit reprendre et doit aboutir à une conclusion positive, sinon la prochaine tranche d'aide ne sera pas versée à la Grèce", a dit le ministre, qui s'exprimait lors du débat d'ouverture sur le projet de budget 2012 au Bundestag. "C'est la règle."
Vendredi, les discussions entre les autorités grecques et les inspecteurs de l'Union européenne, du FMI et de la BCE ont été suspendues pour dix jours, les deux parties étant en désaccord sur les raisons et l'ampleur du retard pris par Athènes dans la réduction de son déficit budgétaire.
Une déclaration qui avait mis le feu aux poudres la veille sur le marché. A ce titre, le vote constitutionnel allemand était attendu avec fébrilité. La cour constitutionnelle allemande donne son aval pour que Berlin participe au plan de sauvetage mais le parlement pourrait exiger des contreparties. Les députés allemands pourraient être consultés à chaque fois que le FESF passe à l'action, voire même fixer une limite à l'aide que peut promettre l'Allemagne, afin de préserver la marge de manœuvre budgétaire des parlements futurs.