Jeudi 08 septembre

La Grèce doit impérativement s'en tenir à ses objectifs de réduction du déficit si elle veut espérer recevoir du Fonds monétaire international et de l'Union européenne la prochaine tranche de son aide financière, a déclaré jeudi le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

Lors d'un entretien accordé à Dow Jones Newswires et au Wall Street Journal, Jean-Claude Juncker a indiqué que le programme de privatisations d'Athènes n'avançait pas assez vite et que les difficultés politiques de la Grèce ne pouvaient pas servir d'excuse à l'échec de la mise en œuvre des mesures promises.

"La Grèce doit savoir que le versement [de l'aide] ne peut pas être considéré comme acquis [...]. J'ai l'impression que les choses n'avancent pas au bon rythme, les résultats ne sont pas là. Je comprends que les difficultés politiques auxquelles se trouve confronté le gouvernement sont très graves, mais ce n'est pas un bon argument aux yeux du reste du monde", a expliqué le Premier ministre du Luxembourg.

Les discussions entre le gouvernement grec et les inspecteurs de la troïka composée du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne ont été suspendues la semaine dernière en raison d'un différend sur la nécessité pour Athènes d'adopter de nouvelles mesures d'austérité pour atteindre ses objectifs de déficit.

Des représentants du gouvernement grec ont annoncé que le déficit budgétaire du pays pourrait atteindre cette année près de 8,2% du PIB, contre un objectif officiel de 7,6%. Ils ont mis cet écart sur le compte d'une récession plus marquée que prévu. La troïka s'attend quant à elle à ce que le déficit grec atteigne 8,8% du PIB cette année, et demande au pays de réduire encore ses dépenses pour pouvoir atteindre ses objectifs.

Sous la pression de l'Allemagne et d'autres Etats de la zone euro, la Grèce s'est engagée cette semaine à accélérer ses réformes structurelles, parmi lesquelles des licenciements dans le secteur public et la suppression de certains avantages réservés aux fonctionnaires.

Jean-Claude Juncker a affirmé que les objectifs de déficit budgétaire ne pouvaient en aucun cas bénéficier d'une certaine flexibilité. "Des objectifs ont été identifiés et ils devront être atteints".

La Grèce doit recevoir une tranche d'aide financière de 8 milliards d'euros en septembre, dans le cadre du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros accordé au pays en 2010. Sans cette aide, la Grèce se trouvera à cours de liquidités en quelques semaines, ont prévenu des représentants du gouvernement grec, ce qui risquerait de précipiter le pays vers la faillite.

Jean-Claude Juncker a par ailleurs exprimé son désaccord avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui estime que les banques européennes ne sont pas suffisamment capitalisées.

Le président de l'Eurogroupe a également salué la décision de la Cour constitutionnelle allemande, qui a jugé légales mercredi les aides apportées aux pays en difficulté de la zone euro. Elle a également exigé que les futurs plans d'aide soient approuvés par le Parlement allemand.

Jean-Claude Juncker a ajouté que la future architecture européenne devait permettre de réagir plus rapidement aux crises en gestation. Cela pourrait impliquer une modification du Traité de Lisbonne, a-t-il prévenu.

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