Lors de la réunion ecofin, Jean-Claude Juncker, président de l'eurogroupe a salué "l'engagement ferme et renouvelé de la Grèce" pour appliquer son plan d'austérité alors que les responsables européens décideront « en octobre pour la prochaine tranche d'aide ».
Alors que les négociations avec la Troïka sont interrompues, car la récession qui frappe Athènes l’empêche de respecter ses objectifs de réduction des déficits, le prochain versement de huit milliards d'euros est plus que jamais nécessaire pour éviter la faillite à la Grèce.
Alors que Trichet évoque des perspectives économiques orientées à la baisse, Jean-Claude Juncker reconnait que les marges de manœuvre pour la relance en zone euro sont très étroites. Il n'a pas évoqué un développement du FESF avec Geithner, le secrétaire américain au Trésor qui quant à lui a appelé les Européens à mettre un terme aux "propos inconsidérés" sur un possible démantèlement de l'euro.
Selon une source de haut rang, il avait auparavant défendu auprès des ministres l'utilisation d'un démultiplicateur pour maximiser la puissance de tir du Fonds M. ce qui permettrait de démultiplier les capacités du FESF, en s'inspirant du plan américain TALF (Term Asset-Backed Securities Loan Facility). Celui-ci, mis en place après la faillite de Lehman Brothers avait permis de dégeler le marché des créances immobilières qui plombaient le secteur bancaire. La Fed avait à l'époque accepté de prêter 200 Mds$ aux banques en échange de ces créances douteuses, tout en bénéficiant d'une garantie partielle de l'Etat à hauteur de 20 Mds$. Si on transposait le modèle à l'Europe, le FESF pourrait fournir des garanties à la BCE lorsque celle-ci rachète de la dette souveraine des Etats en difficulté, ce qu’elle a fait aujourd’hui d’ailleurs.
En attendant, la prochaine opération d’envergure du FESF sera de lever 7 milliards d’euros au T4 pour le Portugal, l'Irlande.