« La Grèce et la zone euro abordent une semaine difficile » selon le Ministre des finances grec.
En effet, alors que la récession frappe le pays, avec un PIB qui devrait se contracter de 5,5% en 2011, il semble plus que jamais indispensable pour les experts de la Troïka qu’Athènes atteigne ses objectifs de baisse du déficit. Si Athènes ne respecte pas ses engagements, ou si elle ne se montre pas suffisamment convaincante dans sa détermination à réformer, la prochaine tranche d’aide, de 8 milliards d’euros, risque de ne pas être versée. Or, si Athènes n’obtient pas cette tranche, c’est le défaut de payement car elle doit faire face à ses échéances qui approchent à grands pas, et doit notamment rembourser une ligne de 6 milliards dans quelques semaines.
Dans ce contexte, la Grèce est pressée d’en faire plus en matière de consolidation budgétaire et aura besoin de nouvelles mesures pour réduire son déficit. Selon le Ministre des finances grec, le budget 2012 sera axé sur la baisse des dépenses, et notamment sur la fermeture d'organismes publics qui pourrait intervenir dès cette semaine. Le FMI quant à lui considère que la réforme fiscale grecque est décevante, mais que la Grèce ne doit pas augmenter davantage les impôts car elle risquerait d’aggraver la récession économique qui frappe le pays depuis 2 ans.