Mercredi 21 septembre

Selon le FMI, il devrait manquer à la Grèce environ 4,6 milliards d'euros pour qu'elle atteigne ses objectifs de réduction du déficit budgétaire en 2012, selon un rapport présenté par le personnel du Fonds monétaire international au conseil d'administration la semaine dernière.

"Par rapport à l'objectif fixé pour 2012, nous nous attendons à un déficit d'environ 2% du produit intérieur brut", indique le rapport. Le PIB de la Grèce est d'environ 230 milliards d'euros.

Les autorités grecques sont en négociations avec les représentants de la Commission européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne au sujet des mesures qu'Athènes devra prendre pour recevoir la prochaine tranche d'aide de son plan de sauvetage de 110 milliards d'euros. La Grèce a besoin de cette enveloppe de 8 milliards d'euros pour régler ses factures en octobre sinon, c’est le défaut de paiement.

Après avoir temporairement suspendues les discussions avec le gouvernement grec sur le programme d'aide, les représentants de la Troïka les ont donc reprises, mais les progrès restent limités. La détérioration de la conjoncture économique et l'incapacité d'Athènes à mettre en œuvre les réformes promises ont aggravé les problèmes budgétaires du pays.

Les bailleurs internationaux du pays exigent maintenant qu'il adopte des mesures supplémentaires pour diminuer ses dépenses et accroître ses recettes.

"A ce stade, nous discutons en effet des principaux paramètres du budget 2012", indique le rapport du FMI.

Selon ce rapport, les données économiques grecques pour le deuxième trimestre sont "vraiment mauvaises". Les premières indications suggèrent qu'il n'y a pas d'amélioration au troisième trimestre. Le FMI dépeint des perspectives encore plus sombres qu'auparavant pour la Grèce, puisqu'il s'attend à une contraction de 5,5% du PIB en 2011 et de 2,5% en 2012. L’institution revoit également sa prévision pour le pic de la dette publique de la Grèce à 189% du produit intérieur brut en 2012, contre 172% dans sa dernière projection datant de juin. Un tel écart dans les prévisions montre qu’il est difficile de calculer la trajectoire de la dette publique grecque, qualifiée par beaucoup d’experts, y compris au sein du gouvernement grec « d’incontrôlable ».

Selon des représentants du gouvernement grec, l'Union européenne et le FMI demandent maintenant à la Grèce de supprimer 100.000 emplois dans la fonction publique d'ici 2015, et éventuellement de reconsidérer tous les recrutements ayant eu lieu dans le secteur en 2010 et 2011, au risque d’aggraver la récession.

De fait, il semble difficile pour Athènes de respecter ses objectifs dans la mesure où la récession contracte les recettes fiscales. Ainsi, même si les dépenses sont gelées ou diminuées en valeur absolue, les recettes elles se contractent avec l’activité économique. Par ailleurs, la dette et les déficits sont calculés en pourcentage du PIB. Or, lorsque l’économie se contracte, le PIB diminue, ce qui augmente mécaniquement les ratios de dette publique et de déficit.

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