L'activité des entreprises françaises du secteur privé a considérablement ralenti en septembre pour s'établir quasiment au point mort, du fait d'une chute sensible de l'activité manufacturière
. L'indice PMI composite provisoire pour le mois de septembre dégringole pour tomber à 50,7, contre 53,7 en août. Il s'agit du plus bas niveau enregistré par cet indice depuis plus de deux ans.
L’industrie manufacturière continue de se contracter en France, comme l’atteste le PMI manufacturier provisoire pour le mois de septembre qui ressort à 47.3. Une déception puisque le consensus tablait sur un indice à 48,5 attendu à comparer à une performance déjà décevante à 49.1 en aout dernier.
Le secteur des services, un moteur traditionnel de l’économie française ralentit sa progression. Pour le mois de septembre, le PMI services était attendu à 55 et ressort finalement à 52.5, contre 56.8 en aout dernier, un repli significatif de 4.3 points.
En Allemagne, le PMI manufacturier ressort en estimation flash à 50 contre 50.1 attendu, à comparer à un PMI Manufacturier en aout qui s’établissait à 50.9
Pour le secteur des services, toujours en Allemagne, le PMI s’inscrit à 50.3, contre 50.5 de consensus et un indice à 51.1 le mois précédent.
Le composite ressort à 50.8, contre 51.3 le mois précédent
Au final, l’activité économique au troisième trimestre sera très vraisemblablement la plus faible depuis que l’Allemagne est sortie de la récession il y a deux ans.
Les perspectives de croissance sont également décevantes pour l’ensemble de zone euro qui se rapproche toujours plus de la stagnation. Le PMI manufacturier provisoire ressort à 48.4, en contraction, et par ailleurs pratiquement en ligne avec les attentes, qui tablaient sur 48.5 contre un précédent de 49.
Pour les services, toujours au sein de la zone euro, le PMI s’inscrit à 49.1 en septembre, très loin des anticipations qui attendaient un secteur encore en croissance, à 51 points. Le PMI des services est donc en nette décélération par rapport à aout où l’indice s’établissait à 51.5.
Les indices confirment la faiblesse de l’activité &économique dans l’Europe des 17. Sous le poids des plans d’austérité, déclenchés de manière simultanée, l’économie de la zone euro qui devrait croitre de 0.2% sur le troisième trimestre, pourrait encore ralentir en fin d’année et avancer de seulement 0.1% selon les dernières prévisions de la commission européenne. Deutsche Bank n’exclut pas une contraction de l’économie en zone euro dès le quatrième trimestre.
