L'Allemagne pourrait si nécessaire réactiver son fonds de sauvetage des banques, le SoFFin, mais les discussions au sujet d'une éventuelle recapitalisation des banques ont été entamées dans une large mesure par précaution, a déclaré vendredi une porte-parole du ministère.
Les ministres des Finances de la zone euro, réunis cette semaine au Luxembourg, ont commencé à discuter des mécanismes de soutien des banques existant dans chaque pays, a déclaré Silke Bruns, la porte-parole du ministère des Finances, lors d'une conférence de presse.
"Il a également été convenu que l'ABE [l'Autorité bancaire européenne] devait le plus rapidement possible chiffrer les besoins éventuels de recapitalisation bancaire", a-t-elle ajouté.
"Cette discussion a été entamée dans une large mesure par précaution et de façon préventive. Nous voulons prendre les devants. Il s'agit d'être prêts le moment venu s'il se passe quelque chose", a-t-elle expliqué.
S.Bruns a ajouté que les banques allemandes étaient actuellement en bien meilleure santé qu'elles ne l'étaient avant le début de la crise en 2008.
Steffen Seibert, porte-parole d'Angela Merkel, a insisté sur le fait que la chancelière n'avait pas dit que les banques avaient besoin d'être recapitalisées, mais simplement qu'il ne faudrait pas hésiter si ce besoin se manifestait.
Il a également confirmé la position de l'Allemagne, qui est que les banques doivent d'abord essayer elles-mêmes de lever des capitaux, puis si elles n'y parviennent pas, solliciter l'aide des gouvernements nationaux. Ce n'est que si cette aide des gouvernements nationaux se révèle impossible que les pays doivent demander l'aide du Fonds européen de stabilité financière, ou FESF, a-t-il déclaré.