Angela Merkel appelle à la prudence, alors que la zone euro débat sur le fait d'imposer aux banques une décote plus importante sur les emprunts grecs, en disant qu'une dépréciation plus forte devrait n'être appliquée que pour éviter un scénario pire encore.
L'application d'une décote plus élevée pourra n'être tentée que si ce projet est préparé avec le plus grand soin, et "seulement pour éviter une situation encore plus délétère, et aboutir à des réformes structurelles", a expliqué la chancelière allemande.
Il serait "irresponsable" de prendre une telle mesure à la hâte, a-t-elle estimé. Quant au ministre des finances, Schaeuble, qui tente de préserver la cohérence au sein du couple cherche à rassurer en affirmant que l'Allemagne et la France ont une position commune concernant une implication accrue du secteur privé au plan de sauvetage grec.
A.Merkel a par ailleurs critiqué le Royaume-Uni et les Etats-Unis pour leur opposition à une taxe sur les transactions financières.
"Il n'est pas possible que ceux - en particulier hors de la zone euro - qui réclament sans cesse des actes ambitieux pour faire face à la crise de la dette soient aussi ceux qui rejettent catégoriquement l'introduction d'une taxe sur les transactions financières", a-t-elle remarqué.
La chancelière a assuré qu'elle lutterait pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières au niveau mondial, ou au moins européen.