S'exprimant à l'occasion d'une conférence du G20 sur le développement, Nicolas Sarkozy a réitéré vendredi son appel en faveur d'une taxe mondiale sur les transactions financières qui servirait à financer le développement, en soulignant que l'Allemagne et la France préconisaient toutes deux une telle mesure.
Ils observent par ailleurs que même si un minimum de grands pays devaient adopter cette taxe, cela ouvrirait la voie pour que d'autres leur emboîtent le pas. La commission européenne qui a planché sur le sujet propose de mettre en place une taxe qui s’appliquerait à l’ensemble des pays de l’union, et prélèverait 0.1% des transactions sur actions et obligations mais se limiterait à un « minuscule » 0.01%, sur celles portant sur les produits dérivés dont on se demande bien pourquoi ces produits spéculatifs bénéficieraient d’un taux inférieur.
Au total, lorsqu’on inclut les transactions de change, ces diverses taxes pourraient rapporter un peu plus de... 50 milliards d’euros selon les estimations de la commission européenne. La mise en œuvre de cette taxe aurait l’avantage de faire contribuer la sphère financière à la résolution des problèmes budgétaires.