Les Bourses européennes sont en forte baisse dans les premiers échanges, plombées en partie par la décision du Premier ministre grec de soumettre à referendum l'accord sur le règlement de la crise de la dette souveraine en zone euro.
Une nouvelle incertitude qui empoissonne la zone euro dans la mesure où ce referendum surprise sur l'accord conclu par les Européens plonge les marchés dans la perplexité ajoutant un degré d'incertitude quant à l'avenir de la zone euro. Si Georges Papandréou joue son va tout, le risque est qu'un 'non' des Grecs fasse complètement dérailler les efforts de sauvetage. « Avec un vote probable en janvier, on peut vraiment dire au revoir au rally de la fin d'année", commente un trader basé à Paris. D’ailleurs les premiers sondages indiquent que près de 60% des Grecs jugent l'accord négatif, beaucoup dénoncant une atteinte à la souveraineté du pays. Un « non » donnerait l'occasion aux Grecs, de plus en plus eurosceptiques d'exprimer leur désépoir et leur refus de se voir imposer de nouveaux sacrifices de la part de la Troïka.
La perspective d’un référendum qui pourrait annuler les avancées sur le sommet européen pèse également sur la monnaie unique qui plonge de 0.9%, à 1.3725. Sur le marché obligataire, l'écart de rendement entre la dette italienne à dix ans et son équivalent allemand a atteint un nouveau record à 436 points de base, en hausse de 29 pdb sur la séance. Le CDS à 5 ans grimpe de 51 points pour s’inscrire à 494 points. Le "spread" entre les Bunds et leur équivalent belge atteint lui aussi un record depuis la création de l'euro, gagnant 15 pdb à 251 pdb. Parallèlement, l'écart se creuse de 9 pdb entre la référence allemande et la dette française à dix ans, à 117 pdb. Enfin, le CDS grec à 5 ans augmente de 7 points tandis que le CDS espagnol bondit de 31 points pour s’inscrire à 371 points.